Barrière cherche le partenaire idéal pour 2011

La participation de 49 % dans le groupe de casinos et d'hôtellerie de luxe Barrière n'a plus rien à faire dans notre périmètre, aime à expliquer le groupe Accor. Le récent mouvement de direction n'y change rien. Denis Hennequin, qui deviendra officiellement le 15 janvier le PDG du groupe à la place de Gilles Pélisson, et qui occupe actuellement les fonctions de directeur général, est en complète harmonie sur ce sujet avec son prédécesseur. « On veut sortir du capital », a indiqué en décembre l'ancien président Europe de McDonald's à l'occasion de sa première sortie publique sous les couleurs d'Accor. Au siège du groupe Barrière, on indique que « plusieurs hypothèses sont étudiées en ce moment, y compris avec des fonds d'investissements », sans donner plus de précisions. Un accord au premier trimestre n'est pas jugé impossible. Pour séduire ses nouveaux partenaires, le groupe aligne 33 casinos en France, qui le place au premier rang du secteur, 16 hôtels de luxe, 100 restaurants, des golfs et des spas. Le fonds souverain du Qatar est régulièrement cité depuis qu'il a pris en 2008 une participation de 22,7 % du capital de la Fermière de Cannes, une autre société contrôlée par la famille Desseigne. Cette division contrôle les hôtels de la Côte d'Azur, le Majestic et Gray d'Albion. Le timing et le succès de la démarche d'Accor n'a pas d'incidence sur le groupe Barrière. Ce dernier souligne qu'il n'a pas l'intention de lever des capitaux à l'occasion de l'évolution de son tour de table, ni de céder la majorité du capital (51 %), qui reste entre les mains de la famille Desseigne. L'urgence est du côté d'Accor qui doit trouver une solution avant juin 2011. À cette date, faute de s'être désengagé, le groupe sera contraint de réintégrer dans ses comptes la moitié des dettes de la société Barrière, qui s'élèvent à environ 400 millions d'euros à la fin de l'exercice 2010. Un scénario que le groupe hôtelier préfère éviter.Un goût de défaitePour Accor, cette participation a un goût de défaite après la tentative ratée en septembre de sortir à l'occasion de l'introduction en Bourse du groupe Lucien Barrière sur la base d'une valorisation de 575 millions d'euros. À l'époque, les investisseurs reprochaient à Barrière d'intervenir sur un secteur des casinos, qui a perdu 20 % d'activité en trois ans. Dans ce contexte, Barrière a pourtant gagné des parts de marché, notamment en ouvrant en 2010 son casino de Lille (120 millions d'investissements). Ce projet est conçu comme un complexe de loisirs, avec hôtel, restaurants et salle de spectacle. En 2011, le même concept sera décliné autour du casino de Ribeauvillé (Alsace). Il nécessitera 24,7 millions d'euros de travaux et devrait s'achever fin 2011. Enfin, Barrière s'est associé à la Française des Jeux dans le poker en ligne. L'objectif est d'occuper 30 % du marché en 2015. Ambitieux !
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