Le lien entre économie et démocratie en débat

À Davos, lors de nombreux débats qui émaillent les journées du Forum, le thème des manifestations dans le monde arabe est venu logiquement sur le tapis. Vu d'Occident, on y voit un désir de liberté et de démocratie. Cet avis est loin d'être partagé. « Je pense sincèrement que les Arabes ne croient pas en la démocratie, ça ne fait pas partie de leur héritage », estimait mercredi à Davos un intervenant cité par l'AFP. Il expliquait le phénomène par « la mauvaise allocation des ressources ». Un autre intervenant, singapourien, enfonçait le clou : « Aussi longtemps que vous avez de la transparence, une bonne gouvernance, des opportunités pour votre population, la question de la démocratie ou d'un régime autoritaire n'est pas essentielle », expliquait-il. Le débat n'est pas nouveau : consensus de Washington versus consensus de Pékin pour lequel le développement économique prime sur les droits de l'homme... C'est évidemment la place prépondérante prise dans le monde par la République Populaire de Chine qui explique ce changement de paradigme. « Les peuples arabes ne se comparent plus aux pays occidentaux, leurs anciens colonisateurs, mais à ces pays qui ont décollé économiquement, et ont su faire bénéficier des centaines de millions de personnes de leur développement. Ils se demandent : pourquoi pas nous ? », explique François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique.
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