L'économie mondiale trouvera- t-elle son salut en Chine ? Le premier débouché des entreprises japonaises n'est plus le marché américain mais? l'empire du Milieu. Selon le ministère nippon des Finances, les exportations japonaises ont, pour la première fois depuis quinze mois, progressé de 12,1 % en décembre ? sur un an ? en raison d'un fort redémarrage des ventes vers la Chine. Les exportations vers le marché chinois ont bondi de 42,8 % en décembre contre une hausse de 7,6 % vers les États-Unis.« Il n'est pas exagéré de dire que la puissance économique de la Chine a redéfini le paysage économique de la région », soulignent Edgardo Torija Zane et Bei Xu, économistes à Natixis. Illustration de cette nouvelle carte du commerce mondial, l'année dernière, la Chine est devenue le premier client à l'export du Japon, devant les états-Unis.croissance en vue de 10 %Le marché chinois absorbe désormais près de 20 % des exportations japonaises. Si les importations chinoises de biens de consommation demeurent modestes, les achats de biens d'équipement ne cesse de croître pour répondre aux besoins d'une économie en plein boom. Le FMI table sur une croissance de l'économie chinoise de 10 % en 2010 et 9,7 % en 2011. « Le centre de la croissance mondiale se déplace vers la Chine et les autres économies émergentes », estime Kyohei Morita, économiste chez Barclays Capital.Mais cela semble insuffisant pour faire renouer l'économie japonaise avec des rythmes de croissance élevés. Elle ne dépasserait pas 1,7 % en 2010 et 2,2 % en 2011, selon le FMI. Insuffisant également pour commencer à résorber une dette publique démesurée. Standard and Poor's (S&P) vient d'abaisser sa perspective sur la dette souveraine nipponne. La dette publique japonaise représente près de 200 % du PIB du pays, soit le plus haut niveau, et de loin, de tous les pays industrialisés. X. H.

latribune.fr

27 Jan 2010, 23:48

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