« L'année 2010 a été un bon millésime pour l'industrie de la gestion d'actifs en Europe », a indiqué l'Efama (European Fund and Asset Management Association) dans son bilan annuel qu'elle vient de publier. Les actifs sous gestion ont grimpé de 13,7 % à 8.025 milliards d'euros, flirtant avec leur plus-haut atteint avant la crise en juin 2007 à 8.200 milliards. L'association note ainsi que cette industrie représente 66 % du produit national brut de l'Union européenne, confirmant le poids de ce secteur dans l'économie européenne.Les fonds Ucits (coordonnés) représentent 5.990 milliards et les non-Ucits 2.035 milliards. Par classe d'actifs, ce sont les fonds investis sur les actions qui progressent le plus (+ 19 %). Suivent les supports diversifiés (+ 16,1 %) et obligataires (+ 15 %). À noter que ces derniers ont enregistré une légère baisse au quatrième trimestre 2010 (- 0,8 %), principalement en raison de la crise de la dette souveraine dans la zone euro. En revanche, les actifs sous gestion des fonds monétaires ont chuté de 153 milliards d'euros (- 15,6 %), pâtissant toujours d'un niveau de taux courts faibles auquel s'ajoute une forte concurrence des banques qui proposent des produits de substitution plus rémunérateurs. Certaines n'hésitent donc pas à inciter vivement leurs clients à vider leurs fonds monétaires pour se reporter sur ce type de supports.En termes de collecte nette, 166 milliards d'euros se sont déversés dans les fonds. Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, le Luxembourg (114 milliards), l'Irlande (100,7 milliards d'euros) et le Royaume-Uni (54,6 milliards) sont « vendeurs » de fonds. Le grand-duché et l'Irlande ont donc attiré 214 milliards et représentent, à eux deux, 46 % de l'industrie européenne. Décollecte en FranceSi ces marchés se démarquent clairement, c'est loin d'être le cas de la France. En effet, l'an passé, le marché français a subi pour 84,7 milliards d'euros de décollecte. L'Hexagone paie cher son « leadership » européen sur les fonds monétaires puisque cette classe d'actifs enregistre à elle seule 78,2 milliards de rachats. Seule la catégorie « fonds diversifiés » affiche des souscriptions nettes de 3,9 milliards d'euros. Du coup, la France a vu ses encours baisser de 3,4 % à 1.210 milliards d'euros en 2010. T. S.
En 2010, les encours ont progressé de 13,7 % en Europe à 8.025 milliards d'euros
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