Un laboratoire avant l'élection présidentielle

Faut-il voir dans la manière dont se sont déroulées les cantonales la mise en place d'ingrédients qui pourraient conditionner l'issue de l'élection de 2012 ? C'est la thèse défendue par le politologue Stéphane Rozès pour qui « ces cantonales sont déjà un laboratoire de la présidentielle ». Le président de la société de conseil Cap identifie plusieurs éléments clés. D'une part, « Nicolas Sarkozy doit renouer avec le pays alors qu'il connaît une crise de leadership inégalée pour un président sortant ». Cet objectif est compliqué estime Stéphane Rozès par le fait que le chef de l'État oscillerait « entre une ligne sociale-républicaine inspirée par Henri Guaino et la ligne actuelle identitaire-nationale, inspirée par Patrick Buisson » et que Marine Le Pen « commence à transformer le FN de parti protestataire en alternative politique ». Stéphane Rozès estime aussi qu'avec le refus du Front républicain, Nicolas Sarkozy déplace volontairement « le débat des questions économiques et sociales, plus favorables à un candidat comme Dominique Strauss-Kahn, aux questions culturelles comme l'identité et la laïcité ».(Lire l'interview de Stéphane Rozès sur la Tribune.fr)
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.