La Colline recherche des distributeurs de grand luxe

Ne vous fiez pas à ses packagings blancs et à son nom tout simple. En réalité, La Colline joue dans la cour des grands du luxe, aux côtés de Sisley ou des crèmes de La Mer. Ses 50 références de crèmes, allant de 75 à 365 euros le pot pour la dernière, NativAge, s'inscrivent dans la tendance du « toujours plus » pour les clients fortunés du monde entier. Créée il y a à peine dix-huit ans par un ingénieur chimiste, ex-L'Oréalien, aujourd'hui décédé, la société de cosmétiques est issue d'un croisement des cultures chinoise et suisse. « Les deux actionnaires privés sont suisse et chinois, l'un a apporté la qualité et la technologie, l'autre la sophistication des méthodes de soin », explique Jérôme Desouches, le directeur général de l'entreprise dont le siège est à Paris.Contrairement à beaucoup de concurrents, la PME a d'abord conquis les marchés asiatiques, où elle réalise aujourd'hui 50 % de ses quelque 10 millions d'euros de chiffre d'affaires (en croissance de 20 % en 2010, après 5 % en 2009). « Nous sommes déjà parmi les cinq marques leader à Hong Kong », se félicite le dirigeant.Depuis peu, La Colline tourne son attention vers l'Europe et cherche des distributeurs de haut rang, spas ou clubs de fitness huppés. « Mon ambition n'est pas d'ouvrir le maximum de pays mais de trouver les partenaires les plus motivés à vendre notre marque », insiste Jérôme Desouches. La motivation est pourtant simple : leur marge représente un tiers du chiffre d'affaires réalisé avec la marque !Rituel d'applicationInutile cependant de chercher les pots blancs chez Sephora ou autres chaînes de ce type. La société estime que ce modèle de libre-service n'apporterait pas un niveau suffisant de conseil. En France, où La Colline est présente depuis cinq ans, seuls 50 points de vente ont été sélectionnés. Mais les six VRP de la marque de luxe doivent en trouver rapidement 300 supplémentaires. Tous les vendeurs sont formés deux fois par an, afin de ne jamais décevoir les clientes. « Pour NativAge, nous avons imaginé un rituel d'application du soin sur le visage », souligne Kristèle Ng Man Sun, la directrice Formation. Il est vrai que pour le prix auquel est vendu cette crème... Cela le vaut bien !Sophie Lécluse
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