Le Sénat réclame plus de rigueur pour 2012

Même s'ils devaient adopter mercredi soir le programme de stabilité de la France pour la période 2011-2014, les sénateurs de la majorité ont fait preuve de quelques réserves. Jean Arthuis (UC) et Philippe Marini (UMP), respectivement président et rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, ont exprimé « un jugement en demi-teinte » sur ce document. Selon le programme de stabilité qui sera transmis à Bruxelles, le déficit, qui a atteint 7 % du PIB en 2010, serait d'abord réduit à 5,7 % à la fin de cette année puis à 4,6 % fin 2012. Mais, alertent les sénateurs, pour y parvenir, le projet de Budget pour 2012 devra intégrer des économies supplémentaires de 6 à 10 milliards d'euros par rapport à ce qui est déjà annoncé. Philippe Marini justifie ce surcroît de rigueur par une divergence entre la commission des Finances et le gouvernement sur les prévisions de croissance en début de période. Le Sénat retient une hausse du PIB de 1,75 % en 2011 et 2 % en 2012, contre 2 % et 2,25 % prévus par l'exécutif. « Si la France ne bénéficie pas d'événements favorables ou très favorables en termes de croissance, il est clair que la loi de Finances 2012 devra intégrer un effort supplémentaire », pour lui permettre de respecter son objectif de réduction du déficit public à 3 % du PIB en 2013. À l'heure actuelle, le gouvernement s'est borné à annoncer une « intensification » de la chasse aux niches fiscales et sociales avec un coup de rabot annoncé à 3 milliards d'euros après les 11 milliards de 2011. Anne Eveno
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