L'économie britannique revient à son niveau de l'été dernier

Le gouvernement britannique respire. Le bureau national des statistiques a annoncé mercredi que le Produit national brut (PIB) était reparti de l'avant au premier trimestre 2011. La reprise est lente (+ 0,5 %) mais elle rassure le Premier Ministre David Cameron et son responsable des finances George Osborne : l'économie nationale n'a pas de nouveau décroché. La contraction de 0,5 % lors des trois derniers mois de l'année 2010 leur avait en effet fait craindre le pire. Et alors que le pays tout entier se rendra aux urnes le 5 mai pour des élections locales en Angleterre, parlementaires en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande, en plus d'un référendum sur le système de vote dans tout le Royaume, la pression s'était fortement intensifiée sur les deux responsables conservateurs. Le chancelier de l'échiquier a pourtant confirmé que la situation demeurait « difficile » et que le pays « n'était pas encore sorti d'affaires ». L'hésitation reste de miseMême si un porte-parole du ministère des finances s'est félicité que « les données montrent que le gouvernement a mis en place le bon cap économique », s'appuyant sur le fait que « le secteur manufacturier progresse fortement », l'hésitation reste de mise. La croissance de 1,1 % de l'industrie n'est pas fabuleuse et reste due à la faiblesse de la livre sterling qui a favorisé les exportations. La progression des services (0,9 % après un recul de 0,6 % lors du précédent trimestre) n'enthousiasme personne et l'effondrement de la construction (- 4,7 %) a refroidi un grand nombre d'analystes. « C'est vraiment dans la ligne que nous tenons depuis longtemps, comme quoi la reprise sera plus en forme de L que de V, » explique Graeme Leach, le chef économiste à l'institut des directeurs, la principale organisation des PME britanniques. « Mais les chiffres du second trimestre seront bien plus importants et signifiants : pour le moment, les mesures de pressurage déployées par le gouvernement n'ont pas encore eu d'effet sur les revenus réels et donc sur la consommation. » De quoi glacer les optimistes.
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