Les seniors de plus en plus touchés par le surendettement

La dernière étude typologique de la Banque de France le confirme : les seniors sont de plus en plus touchés par le surendettement. En 2001, la proportion de surendettés âgés de plus de 55 ans était de 13 %. Elle a atteint 23 % en 2010. Dans le même temps, la part des personnes âgées de plus de 65 ans concernées est passée de 4 à 8 %.Globalement, le profil type de l'individu surendetté évolue peu. À 65 %, il s'agit d'une personne seule et n'ayant pas de personne à charge (à 53 % contre 42 % en 2001). 54 % des surendettés sont âgés de 35 à 54 ans. 80 % d'entre eux sont locataires (75 % en 2001). Un quart de chômeursEnfin, la plupart du temps, leur situation vis-à-vis de l'emploi reste critique : en 2010, 26 % des particuliers surendettés étaient au chômage, 13 % n'avaient pas de profession et 11 % se trouvaient sans activité (invalidité, congé maladie de longue durée ou congé parental notamment). D'un point de vue socioprofessionnel enfin, les employés (34 %) et les ouvriers (24 %) restent, comme les années précédentes, les plus représentés dans les dossiers de surendettement.L'étude des dossiers de surendettement acceptés par la Banque de France montre que ces derniers font toujours la part belle aux crédits à la consommation. Ceux-ci sont en effet présents dans 91 % des dossiers - 82 % pour les crédits renouvelables - pour un endettement moyen de 23.670 euros. Plusieurs mesures d'encadrement du crédit renouvelable entreront en vigueur le 1er mai prochain dans le cadre de la loi Lagarde.En revanche, si le principe de la création d'un « répertoire national des crédits » - censé responsabiliser les établissements financiers - est en théorie acquis, la réticence de ces derniers rend son élaboration extrêmement compliquée.Sans surprise, les personnes ayant un faible niveau de ressources sont plus vulnérables. « La seule diminution des ressources indépendamment de tout autre facteur [est] à l'origine de 27 % des dépôts de dossiers », souligne la Banque de France, qui note par ailleurs une nouvelle diminution des capacités de remboursement des personnes surendettées. Les ressources disponibles pour apurer le passif - après paiement du loyer et imputation des charges courantes - étaient ainsi inférieures ou égales à 450 euros dans 84 % des cas en 2010 (contre 74 à 78 % des cas dans les enquêtes précédentes). S. R.
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