La pression s'accroît sur Prudential à dix jours du vote pour le rachat d'AIA

Prudential se prépare à une assemblée générale électrique. Les actionnaires de l'assureur britannique se réuniront le 7 juin pour se prononcer sur le rachat des activités asiatiques d'AIG (AIA) pour 35 milliards de dollars. Selon le « Times » de jeudi, des actionnaires de Prudential représentant environ 15% de son capital, prévoient d'écrire au président Harvey McGrath pour lui signifier leur opposition. Par ailleurs, Robin Geffen, le directeur des investissements du fonds Neptune Investment Management a indiqué à Bloomberg qu'en plus des 15 % d'investisseurs, près de 5 % d'actionnaires individuels l'ont rejoint et prévoient de s'opposer également à l'opération. Au total, jusqu'à 20 % des actionnaires de Prudential pourraient ainsi voter contre le rachat d'AIA. Un niveau inquiétant car l'assureur doit recueillir au moins 75 % des votes pour valider son projet. « Nous croyons véritablement que cela pourrait être une acquisition désastreuse », a déclaré Robin Geffen à Bloomberg. Jeudi, le « Wall Street Journal » évoquait des discussions entre AIG et Prudential pour réduire le périmètre de l'opération. La pression était à son paroxysme dans la matinée alors que des rumeurs d'annulation de l'opération circulaient sur les marchés. Le cours de « Pru » a immédiatement bondi de 7,9 % à 553 pence.grincements de dents Quelques heures plus tard, des sources proches du dossier ont démenti auprès de Reuters ces bruits. Quoi qu'il en soit, ce climat témoigne de l'ambiance qui règne autour de ce projet gigantesque mais qui fait grincer des dents. à dix jours de l'assemblée générale décisive, la perspective d'un rejet est plus que jamais d'actualité. D'autant que Mark Wilson, le patron des activités asiatiques d'AIG, visées par Prudential, aurait menacé de quitter ses fonctions en cas de rachat de sa société par l'assureur britannique. Un signal fort de rejet de l'offre qui pourrait ouvrir la voie à d'autres départs en cas de rachat. Un refus serait un véritable camouflet pour son patron franco-ivoirien Tidjane Thiam qui avait entrepris cette « méga » transaction six mois seulement après son arrivée aux commandes de Prudential. M. Pe. (avec agences)
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