En arrivant dans la salle de conférence du carrousel du Louvre jeudi, l'assemblée générale de Natixis s'annonçait encore une fois agitée. Des salariés syndiqués de Sud distribuaient des tracs dénonçant la chute du course de Bourse de Natixis en trois ans. L'an passé, ils avaient été nombreux à chahuter le tout nouveau président François Pérol. Mais cette année le calme est revenu. Pour preuve, le directeur général, Laurent Mignon, a même été chaleureusement applaudi après son exposé sur le redressement des comptes de la banque.D'autant qu'en introduction, le président du conseil d'administration François Pérol a tenu a rassurer les actionnaires de Natixis - et son groupe BPCE qui en détient 72 %. Il a confirmé que la banque verserait des dividendes l'an prochain grâce aux bénéfices de 2010 après deux années de disette. applaudissementsà la surprise générale, ainsi qu'a la sienne, François Pérol a été applaudi après son propos, et pas seulement pas les dirigeants et administrateurs présents dans la salle. Un contraste net alors qu'il avait été siffle et hué l'an passé. Même son meilleur adversaire, Fabrice Rémon, president du cabinet de défense des petits actionnaires Déminor, est resté très sobre. Un comportement qui a tranché avec celui de l'année dernière lorsqu'il avait brandi des pantoufles a l'encontre du nouveau président.Sur les aspects stratégiques, ce dernier a renouvelé avec insistance l'engagement de BPCE à rentabiliser de manière durable Natixis. Il a déclaré qu'un rapprochement entre BPCE et Natixis n'était « pas à l'ordre du jour » sans toutefois démentir cette éventualité un jour.Enfin, s'agissant des évolutions réglementaires du secteur en matière de renforcement des fonds propres, Laurent Mignon a indiqué que « pour le moment », les calculs réalisés montre qu' « il n'y a pas besoin d'augmentation de capital ».Matthieu Pechberty

latribune.fr

27 Mai 2010, 23:25

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