Les réseaux mobiles risquent de chauffer

« En termes de congestion des réseaux mobiles des opérateurs, l'iPad sera bien pire qu'a pu l'être l'iPhone. » Lancée par le dirigeant d'un équipementier en télécoms européen, la prédiction a de quoi inquiéter les opérateurs de téléphonie mobile, déjà confrontés à une explosion du trafic de données sur leurs réseaux. « Avec un écran quasiment trois fois plus grand que l'iPhone, l'iPad nécessitera, pour conserver une bonne qualité d'image, de lire des vidéos moins compressées que celles de l'iPhone », explique ce spécialiste des télécoms.Ce risque de nouvel engorgement des réseaux - et donc d'investissements supplémentaires pour muscler les infrastructures - explique en partie le peu d'empressement des opérateurs mobiles à promouvoir la tablette d'Apple. D'autant que, dans le même temps, la majorité des revenus que générera l'iPad ira au groupe américain et aux développeurs d'applications.Du coup, en attendant de mesurer concrètement l'impact réel de l'appareil sur leurs réseaux, les opérateurs mobiles ont pris leurs précautions et mis sur pied des forfaits bloqués. Chez SFR, par exemple, pour le forfait à 14,90 euros par mois, l'utilisateur verra son débit limité dès qu'il aura consommé 250 mégaoctets de données, soit une dizaine d'heures d'Internet, hors visionnage de vidéos. Même dispositif chez Orange. Impossible, dans ces conditions, de consommer abondamment des vidéos de Youtube ou de Dailymotion. À moins de connecter l'iPad sur le réseau wi-fi de la maison ou d'un lieu public. Le trafic emprunte alors les lignes fixes, comme l'ADSL, ce qui épargne le réseau mobile de l'opérateur.Olivier Pinaud
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