LDC réorganise Marie pour la sortir du rouge

Inutile de chercher longtemps vos traditionnels gratins ou poêlées Marie à plus de 5 euros. D'ici un an, les gammes de la célèbre marque vont être repensées pour faire place à des plats plus simples, aux alentours de 3 euros. « Nous voulons la rendre accessible à tous », explique le PDG de LDC, Denis Lambert. Au total, 128 nouveaux produits, dont cinquante innovations pures, seront présentés à la grande distribution. Une initiative qui s'inscrit dans une réorganisation complète de la marque. Rachetée en octobre 2009 par LDC, elle permet au leader français du poulet d'acquérir une position de numéro deux du traiteur (derrière Fleury Michon) en doublant son chiffre d'affaires sur ce secteur grâce aux 246 millions d'euros de Marie. « C'est une signature à très forte notoriété, qui va aussi nous permettre de vendre plus de produits à marque », continue le PDG. Mais, après plusieurs changements de propriétaires, Marie perd des parts de marché (de 4,5 % à 3,8 % entre 2008 et 2009), a des coûts de fonctionnement trop élevés et essuie du coup une perte opérationnelle de 5,7 millions d'euros en 2009. Avec LDC, elle s'engage aujourd'hui dans un vaste plan d'économies. Une centaines de postes sur 1.359 seront supprimés, 6 millions d'euros de synergies seront dégagés sur les fonctions support (achats, logistique, informatique) et les 140 millions de l'activité surgelée seront isolés dans une filiale autonome. « Toutes les options sont ouvertes, vendre cette activité, la garder ou s'allier avec un autre groupe qui nous apporterait des volumes », précise Denis Lambert, qui doublera aussi le budget publicitaire de Marie, à 10 millions. Objectif : sortir du rouge dès cette année et dégager 5 % de marge opérationnelle d'ici deux à trois ans. Ce redressement contribuera à améliorer la marge opérationnelle totale de LDC, qui passe déjà de 3,2 % à 4,5 % cette année grâce notamment aux trois acquisitions (Marie, mais aussi les poulets Arrivé et les sandwichs Entr'Act). Hors croissance externe, les ventes de poulet et autres plats traiteurs ont chuté d'environ 3 % du fait d'une baisse des tarifs d'environ 4 % imposée par la distribution. LDC reste prudent pour l'exercice en cours, annonçant un objectif de résultat de 86 millions (contre 94 millions cette année), d'autant que le prix des matières premières repart à la hausse. Sophie Lécluse
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