Le malaisien Proton pourrait s'associer à VW

Vorace, le groupe Volkswagen ? Dans son ambition de devenir le premier constructeur automobile mondial, le groupe allemand pourrait s'inviter chez le malaisien Proton. « L'issue des négociations avec Volkswagen [VW] sera rendue publique dans les deux prochaines semaines », a affirmé Mohd Nazmi Mohd Salleh, président du constructeur automobile malaisien, lors de son assemblée générale. Le journal local « Edge Financial Daily », qui rapportait jeudi ces propos, n'a toutefois pas détaillé la nature de cette collaboration. En octobre dernier, le gouvernement malaisien avait indiqué qu'il cherchait un partenaire étranger pour Proton.Volkswagen, qui a noué récemment une alliance capitalistique avec le japonais Suzuki et annoncé la reprise du carrossier italien Italdesign, avait déjà négocié avec Proton dans le passé. Mais ces discussions sur une prise de participation de l'allemand dans Proton s'étaient soldées par un échec en 2007. General Motors et PSA ont également été évoqués ces derniers temps par la presse malaisienne comme de possibles alliés pour Proton. Ce dernier, qui a annoncé mercredi un retour aux profits sur son exercice fiscal 2009-2010 (clos fin mars) avec un bénéfice de 239 millions de ringgit (60 millions d'euros) est né, au milieu des années 1980, de la volonté politique du Premier ministre de l'époque, Mahathir bin Mohamad, de doter la Malaisie d'un constructeur national verrouillant son marché intérieur. Fondé avec le soutien du japonais Mitsubishi, ayant également bénéficié quelque temps de l'aide technique de Citroën dont il a fabriqué la petite Ax sous licence, Proton occupe aujourd'hui 28 % du gâteau automobile malaisien. Il a essayé d'exporter massivement dans les années 1990, notamment vers l'Europe et en particulier la Grande-Bretagne. Mais la très médiocre qualité des véhicules a vite sonné le glas de ses ambitions. Le constructeur, qui propose néanmoins une large gamme de modèles au design moderne, n'en vend pas moins sur certains marchés émergents. Il a écoulé 157.000 voitures en 2008. Il possède, en outre, le petit fabricant de voitures de sport britannique Lotus. Pour un partenaire étranger, l'intêrêt de s'associer à Proton réside dans l'accès à ce marché du sud-est asiatique plutôt fermé. Alain-Gabriel Verdevoye
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