Fonctionnaires  : à la recherche de symboles

Comment donner du grain à moudre aux électeurs UMP, prompts à s'indigner des avantages des fonctionnaires, en matière de retraite ? Le gouvernement est à la recherche de mesures très symboliques. Mais il doit faire face à des contraintes techniques et politiques. Contrairement à ce qu'affirmait encore voilà quelques semaines le ministre du Travail, Eric Woerth, il n'est pas vraiment envisageable de remettre en cause la spécificité première de la retraite des fonctionnaires, à savoir son calcul sur la base des six derniers mois de salaire, contre les 25 meilleures années dans le privé. Le gouvernement a d'ailleurs officiellement renoncé à cette piste, techniquement impraticable : les paies des fonctionnaires ne sont pas conservées au-delà de quelques mois.AlignementLa mesure en vogue aujourd'hui est l'alignement de la cotisation retraite des fonctionnaires (7,85 % du salaire brut) sur celle en vigueur dans le privé (10,55 %). On imagine mal un alignement d'un seul coup. « Si cela se fait, ce sera très progressif », souligne un expert gouvernemental. Surtout, les syndicats demanderont une compensation intégrale sous forme de hausse de leur traitement, via le point fonction publique. « Nous ne sommes pas certains d'accorder une telle compensation », poursuit cet expert. Mais quel argument opposer aux organisations de fonctionnaires ? « Ce serait celui de l'équité. » Mais les agents de l'Etat pourront rétorquer que leur moindre cotisation se justifie par une rémunération inférieure à celle en vigueur dans le privé, à compétence comparable. « Ce n'est plus vrai pour les catégories B et C » , à savoir les agents les plus modestes, souligne-t-on au secrétariat d'Etat à la fonction publique. « C'est le cas pour les hauts fonctionnaires, relevant de la catégorie A +. » Les experts admettent toutefois que l'ensemble de la catégorie A, soit près de 800.000 fonctionnaires (la plupart des enseignants) peuvent mettre en avant des salaires inférieurs à ceux du secteur privé.Par ailleurs, le gouvernement remettrait en cause la possibilité de départ à la retraite après 15 ans d'activité pour les mères de trois enfants, ainsi que le régime des pensions de réversion. I..B.
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