Le cépage Gringet, originalité et tradition

Aujourd'hui très confidentiel, ce cépage est pourtant un des plus anciens de Savoie. « Les premières traces de sa présence à Ayse remontent au XIe siècle », précise Dominique Belluard, qui en cultive 11 ha, dont trois quarts en agriculture biodynamique. L'appellation Ayse cépage Gringet représentait environ 600 ha au début du siècle. Il n'en subsiste que 20 ha, soit une production d'environ 120.000 bouteilles par an. « L'exode rural, puis la très forte pression immobilière liée à la position stratégique du lieu ont fait reculer les terres agricoles. Enfin, nous travaillons dans des conditions extrêmement difficiles, souvent sans machine. » Résultat?: il ne reste que trois ou quatre professionnels et une petite dizaine de doubles actifs qui entretiennent leur lopin de vignes, sans toujours revendiquer l'appellation. Surtout vendu par le bouche à oreille à des cavistes et amateurs avertis, comme le grand chef Marc Veyrat, il est notamment servi à l'Albert Ier à Chamonix ou aux Terrasses d'Uriage. « Chaque fois que je propose ce vin à l'aveugle, les clients sont agréablement surpris par cette palette et cette belle maturité que l'on a en bouche », confie Jean-Jacques Reuil, sommelier aux Terrasses. « C'est un vin minéral, assez aromatique, avec de très belles notes florales et fruitées, qui s'accorde étonnamment bien avec le saint-marcellin ». Ce vin, au potentiel de garde énorme, va aussi très bien avec la viande blanche, le poisson ou les crustacés. « Avec une salade de langoustines aux petits pois et aux fèves, il est parfait?! » M. B.
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