Les Colombiens vont (enfin) pouvoir boire leur café chez Starbucks

Le Colombie a beau être l\'un des principaux pays producteurs de café arabica dans le monde, Starbucks, première chaîne mondiale de cafétérias demeure pour l\'instant encore peu connue des Colombiens. Et pour cause : le pays ne compte aucun de ses établissements sur son territoire. Mais bientôt, ce paradoxe appartiendra au passé : le leader américain a en effet annoncé dimanche 25 août sa volonté d\'ouvrir d\'ici 5 ans au moins 50 points de vente en Colombie, pays où il s\'approvisionne depuis ses débuts en 1971. Le premier Starbucks colombien sera inauguré à Bogota en 2014. La chaîne y servira uniquement du café produit en Colombie, ses principaux concurrents seront l\'enseigne locale Oma, et la chaîne Juan Valdez.>> Lire aussi : Starbucks veut servir directement son café dans les bureaux européens\"Nous avons rencontré un grand succès en Amérique latine, et il est largement temps pour nous de nous implanter en Colombie\", a déclaré à Reuters Howard Schultz, directeur général de Starbucks. Les Starbucks de Colombie seront exploités par le biais d\'une joint-venture entre Grupo Nutresa, une entreprise alimentaire colombien, et Alsea, une société de restauration qui exploite des magasins Starbucks au Mexique et en Argentine.Les producteurs colombiens manifestentCette implantation a de quoi réjouir les producteurs locaux. Depuis le début de la semaine dernière, nombre d\'entre eux sont en grève. Ils tentent de faire entendre leur voix auprès du gouvernement colombien et obtenir un soutien financier face à la faiblesse des cours mondiaux du café et à des importations à bas prix. Le cours mondial a chuté de 40% en un an. La fédération nationale des producteurs de café - regroupant 500.000 petits planteurs - a déjà obtenu en 2007 la couverture des prix par le gouvernement, afin d\'avoir la garantie de couvrir leurs coûts de production.Pour eux, la chaîne Starbucks est un client important. En 2008, ils avaient même songé à en faire l\'acquisition pour disposer de leur propre réseau de commercialisation. Le président de la Fédération nationale des producteurs de café colombienne de l\'époque, Gabriel Silva, imaginait tirer profite de la chute de la valeur du groupe en Bourse. \"Le défi que je propose n\'est pas si grand: avec 200 millions ou 300 millions de dollars, le monde du café pourrait contrôler Starbucks \" estimait-il alors. Finalement, cette prise de contrôle n\'a pas eu lieu.Aide dans le cadre d\'un programme américainMais les producteurs de café pourraient être favorisés d\'une autre manière via Starbucks. La firme aux 15.000 salons de café s\'est engagée à participer à un programme de l\'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), destiné à aider des exploitations situées dans des régions affectées par le conflit entre Bogota et les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Les planteurs bénéficierons d\'un appui technique grâce aux 3 millions de dollars investis dans le Centre de soutien aux producteurs Starbucks de Manizales.
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