BP doit changer de culture

Ces dernières années, la large autonomie laissée aux managers de BP et l'audace de ses équipes ont fait merveille. Mais, selon de nombreux observateurs, c'est précisément cette culture de prise de risques qui a conduit à la plus vaste marée noire de l'histoire des États-Unis. Aujourd'hui, BP, ébranlé par plus de trois mois de fuite du puits de Macondo, doit donc « changer de culture », a souligné son tout nouveau directeur général, l'Américain Robert Dudley. Quels seront ces changements ? Ce vétéran du pétrole, premier non-Britannique à diriger l'héritière de l'Anglo-Persian Oil Company, n'a pas plus développé ses intentions lors de l'annonce fin juillet de sa nomination. À l'extérieur, le premier objectif pour BP sera à l'évidence - la nomination d'un Américain en témoigne - d'éviter un traitement punitif aux États-Unis. Le pays constitue sa deuxième zone de production, après la Russie. Mais les dégâts sur l'image du groupe ne sont pas limités au seul territoire américain. Le groupe vient ainsi de renoncer à participer à un appel d'offres au Groenland, pour des raisons, semble-t-il, politiques. BP, pour financer les coûts de la marée noire - estimés en première approche à 32 milliards de dollars -, s'est engagé à céder 30 milliards de dollars d'actifs.
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