A chaque vague, l'Internet français connaît sa génération de multi-millionnaires. Les années 2000 ont été celles des fortunes rapidement constituées. On se souvient de Charles Beigbeder (avec la revente de Selftrade) ou d'Oriane Garcia (Caramail). Avec l'éclatement de la bulle, la machine s'arrête. Vers 2004/2005, les transactions redémarrent, sur des affaires déjà plus matures comme Auféminin, revendu par Anne-Sophie Pastel à Springer, ou Doctissimo, cédé par Laurent Alexandre à Lagardèrerave;re. Certains de ces hérauts du web français ont même profité de plusieurs vagues, comme Marc Simoncini qui a revendu iFrance à Vivendi pour près de 200 millions d'euros en 2000, s'est désengagé partiellement de Meetic après son introduction en Bourse en 2005 et met aujourd'hui en vente sa participation résiduelle, estimée à 120 millions d'euros. nouvelles fortunesLe nouveau mouvement de fusion et acquistion qui débute va générer son lot de fortunes. Mais elles auront été moins rapides à constituer et leurs heureux bénéficiaires partagent la même discrétion. Corinne Delaporte, qui empocherait quelques 60 millions d'euros, a créé Benchmark Group dès 1996. Et elle a failli disparaître après la bulle et une tentative avortée d'introduction en bourse. Amal Amar et Denys Chalumeau, les deux co-fondateurs de SeLoger.com, devraient chacun empocher au moins 30 millions d'euros. Pour l'heure, ils ont choisi de fuir les sunlights. J.-B. J.

latribune.fr

27 Sept 2010, 23:57

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