Grande consommation et SantÉ, à chacun sa culture

Nestlé a choisi de créer une nouvelle filiale, Nestlé Health Science (NHS), pour porter son offensive sur le marché de la « nutrition personnalisée ». Le groupe va y loger tous ses actifs relevant de son ex-département Santé, dont ceux de Novartis Medical Nutrition rachetés en 2007 pour 1,8 milliard d'euros. Parmi eux, figurent ses yaourts Boost pour diabétiques et ses barres de régime Optifast pour obèses. La nouvelle société, lancée le 1er janvier 2011, accueillera aussi Vitaflo, une PME de Liverpool, spécialiste des aliments destinés aux malades (29 millions d'euros de chiffre d'affaires), rachetée en août. L'ensemble pèse déjà 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Parallèlement, sous son nom, au coeur de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, Nestlé ouvre un Institute of Health Sciences pour abriter ses chercheurs en nutrition. À sa tête, il a nommé l'ex-patron d'une biotech californienne, Ed Baetge. Tout un symbole. « Cette méthode donnera de la visibilité à NHS, des moyens et de l'autonomie. Elle devrait aussi mettre sous pression ses dirigeants pour atteindre les objectifs financiers assignés par Nestl頻, juge un consultant. Au passage, au sein du leader mondial des produits de grande consommation, la culture à part de NHS se voit sacralisée. Car un monde sépare toujours la barre protéinée pour obèse du Kit Kat, fleuron de Nestlé.
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