Le gouvernement teste une allocation d'autonomie financière pour les jeunes

Ce n'est qu'une expérimentation mais elle répond à des revendications de longue date. À l'occasion d'un premier bilan d'étape, Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, doit présenter mardi le second volet du plan « Agir pour la jeunesse » lancé il y a un an à Avignon. Des trois axes de ce volet, le plus inédit est l'expérimentation d'une aide financière pour les jeunes. Cette mesure va être testée auprès de deux publics : les jeunes à faible qualification et les jeunes diplômés, sans emploi 6 mois après l'obtention de leur diplôme (licence au minimum). Le principe ? Le versement mensuel d'une somme qui devrait être supérieure à 150 euros en échange de la signature d'un contrat des « droits et devoirs » par lequel le jeune s'engage à suivre un accompagnement renforcé.Pour les jeunes peu qualifiés, le contrat sera de deux ans et expérimenté dans une vingtaine de missions locales tirées au sort. Afin de mesurer l'impact de cette aide, deux cohortes seront évaluées : une bénéficiant de l'allocation et de l'accompagnement  ; l'autre accompagnée mais dépourvue d'aide financière. Pour les jeunes diplômés, le contrat sera ramené à un an et le dispositif d'accompagnement assuré par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).Par ailleurs, huit laboratoires territoriaux de la jeunesse seront mis en place : deux ont déjà été installés à Marseille et à Lille ; les autres le seront d'ici à la fin de l'année. Ils visent à mutualiser et rationaliser par thèmes et territoires les 300  expérimentations lancées par le prédécesseur de Marc-Philippe Daubresse, Martin Hirsch, et financées par le fonds d'expérimentation pour la jeunesse. En parallèle, le décrochage scolaire sera traité suivant le même principe : une centaine de plates-formes réunissant les acteurs locaux seront chargées, après repérage des « décrocheurs » (via un fichier contesté), de les accompagner afin de les réinsérer dans des parcours (re-scolarisation, contrats Civis, écoles de la deuxième chance...). Ce dispositif a déjà été testé sur une dizaine de plates-formes.Contraintes budgétairesSi le coût total de ces réformes n'est pas encore connu, le ministre aurait réussi, malgré les contraintes budgétaires, à obtenir des arbitrages favorables pour 2011-2013. Le fonds d'expérimentation pour la jeunesse, doté aujourd'hui de 250 millions d'euros dont 50 millions de partenaires privés (Fondation Total et UIMM) devrait bénéficier d'abondements supplémentaires de la part de nouveaux partenaires privés comme Auchan, EDF, Suez, Veolia ou encore la Caisse d'Epargne, avec lesquels les discussions sont très avancées. Clarisse Jay
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.