La sécurisation des activités maritimes est de plus en plus high-tech

En quelques années, le groupe français Orolia s'est bâti des positions fortes sur des marchés high-tech très pointus comme le développement d'horloges atomiques pour synchroniser les satellites. En 2009, l'entreprise a racheté deux spécialistes des technologies de géolocalisation, le breton Kannad et le britannique McMurdo et affiche aujourd'hui fièrement sa place de numéro deux mondial dans le secteur des balises de détresse (voir encadré). « Nous sommes allés chercher les leaders dans leur domaine pour constituer un groupe cohérent autour des technologies pointues de la gestion du temps et des systèmes de positionnement », précise Jean-Yves Courtois, le PDG d'Orolia. Coté en Bourse, le groupe réalise un chiffre d'affaires de près de 60 millions d'euros et emploie 300 personnes.À travers sa filiale Kannad, le groupe a accéléré sa R&D dans les équipements de sécurité maritime et d'aide à la navigation. L'entreprise conçoit désormais ses balises en les intégrant dans un système de surveillance des navires par satellite (le VMS, « vessel monitoring system ») qui permet par exemple aux autorités de régulation de la pêche de contrôler la position des navires afin de s'assurer qu'ils respectent leurs quotas. Kannad finalise le développement d'une balise qui se fixe sur les radeaux dérivants utilisés pour la pêche au thon. Cette pêche dans les eaux tropicales est devenue très technologique. Chaque navire largue entre 50 et 100 radeaux qui servent d'appâts pour attirer les poissons. « Nous avons équipé ces balises de panneaux solaires pour l'alimentation et de nombreux capteurs qui fournissent via satellite la température de l'eau ou encore une alarme si d'autres navires s'approchent trop près des radeaux », explique Jean-Pierre Bardon, PDG de Kannad. Sur un simple navigateur Web, le capitaine affiche une carte de la zone de pêche et visualise la dérive des radeaux. Par l'envoi d'un e-mail, il peut activer un flash sur la balise afin de mieux la repérer à son approche. ModernisationKannad collabore avec le Centre d'études techniques maritimes et fluviales (CETMEF) pour moderniser le système d'aide à la navigation côtière qui fonctionne encore sur les signaux visuels (phares et balises). Les ingénieurs bretons ont équipés 35 bouées de signalisation du littoral d'un nouveau transpondeur qui fournit des informations aux navires (identité de la balise, état de fonctionnement mais aussi conditions météo sur zone) et permet aux autorités côtières une surveillance accrue du trafic maritime.
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