Vivendi a les moyens de monter à 100 % dans SFR

cite>Vivendi peut se féliciter de la dépréciation en un an de l'euro par rapport au dollar. Les 5,8 milliards de dollars qu'il s'apprête à recevoir de la vente de sa participation de 20 % au capital de NBC Universal, valent aujourd'hui 4,5 milliards d'euros contre 3,9 milliards en décembre 2009, lors de la conclusion de l'accord de cession. Une petite prime monétaire qui vient gonfler un peu plus la « cagnotte » du groupe de médias et de communication. Et qui donne encore plus de crédit au scénario tant attendu par les investisseurs, d'une montée à 100 % de Vivendi au capital de SFR, en achetant les 44 % détenus par Vodafone.« C'est une occasion unique de négocier avec Vodafone une opération qui transformerait le profil de Vivendi », s'emballaient récemment les analystes de Deutsche Bank. Car en détenant enfin 100 % de sa principale filiale, le groupe ferait disparaître une bonne partie de la décote de conglomérat qui pèse encore sur le cours de son action. Sans compter l'effet positif sur le bénéfice par action, estimé à plus de 10 % par les analystes de la banque allemande.Sans augmenter le capitalDe l'avis de tous les analystes financiers, Vivendi a largement les moyens de racheter la part de 44 % que détient Vodafone chez l'opérateur de télécoms. Selon HSBC, le groupe peut mobiliser jusqu'à 9,5 milliards d'euros pour s'offrir SFR, sans avoir besoin de recourir à une augmentation de capital et sans remettre en cause la note de sa dette auprès de l'agence S&P, conformément aux deux principes rappelés par Jean-Bernard Lévy, le président du directoir de Vivendi, lors de la présentation des résultats semestriels.Maintenant que les moyens sont là, Jean-Bernard Lévy cache de moins en moins son envie de prendre la propriété totale de SFR. Il a rappelé récemment que cette opération, ainsi que le rachat potentiel des actionnaires minoritaires de Canal Plus, est prioritaire par rapport à l'acquisition d'une société. Reste à convaincre le vendeur. Début septembre, Vodafone a déjà cédé les 3,2 % qu'il détenait au capital de China Mobile pour engranger un peu plus de 5 milliards d'euros. Il a également regroupé toutes ses participations, celles dans SFR et dans Verizon Wireless, dans un véhicule ad hoc. Mais Vodafone n'est pas forcément pressé. Le britannique est minoritaire chez SFR mais cette position lui rapporte, assez facilement, 350 millions d'euros de dividende par an. Et puis, connaissant l'intérêt de Vivendi à détenir 100 % de l'opérateur français, Vodafone pourrait être tenté de prendre son temps.
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