Dassault Systèmes reprend en main le contrôle de ses ventes

formatiqueDassault Systèmesave;mes a parachevé son émancipation commerciale d'IBM, son partenaire historique. L'éditeur français de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a annoncé hier le rachat au géant américain des activités de ventes et de support de ses solutions que ce dernier assurait pour les grands comptes. Cette transaction, la plus importante jamais engagée par Dassault Systèmesave;mes, s'élève à 600 millions de dollars (400 millions d'euros). Elle sera payée en cash et devrait être finalisée au premier semestre 2010.Les marchés ont applaudi l'opération, faisant bondir le cours de Dassault Systèmesave;mes de 6,65 %, à 41,08 euros. Ce rachat lui permettra de rapatrier le chiffre d'affaires qu'IBM réalisait avec ses logiciels de gestion de cycle de vie des produits ou PLM (Product Lifecycle Management), auprès d'un millier de grands comptes, parmi lesquels Airbus, BMW, Panasonic ou Motorola. Il devrait s'élever aux alentours de 600 millions de dollars en 2009, soit un peu moins d'un tiers du chiffre d'affaires de Dassault. Le prix payé ? une fois le chiffre d'affaires ? a été jugé particulièrement modique par les analystes, cette activité dégageant une rentabilité opérationnelle importante, vraisemblablement supérieure à celle du groupe. Elle est attendue entre 24 % et 26 % en 2009. La transaction devrait en effet doper la marge et le bénéfice net par action dès 2010, a précisé le groupe.Cette opération prévoit le transfert de quelque 700 employés d'IBM, répartis dans 32 pays, vers Dassault. Elle conclut une coopération commerciale de presque trente ans, qui a permis l'essor des solutions du numéro un français du logiciel. Les deux entreprises s'étaient ainsi réparti les rôles?: à Dassault Systèmesave;mes, la conception et le développement des produits?; à IBM le soin de les vendre et d'en assurer le support, en s'appuyant sur ses équipes commerciales et son réseau de partenaires. Mais, la maturité aidant, Dassault Systèmesave;mes avait amorcé en 2007 le mouvement de réintégration de ces opérations, en reprenant lui-même la gestion des SSII spécialisées dans la vente aux PME.position favorablePour l'éditeur, la crise a créé l'opportunité d'étendre ce contrôle aux grands comptes. La conjoncture, alliée à la faiblesse du dollar, l'a placé en position favorable, en abaissant les prétentions d'IBM pour une activité dont Dassault était l'acquéreur naturel. « Pour un acheteur, il est plus facile de trouver un accord sur une valorisation dans le contexte actuel », a déclaré à « La Tribune » Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmesave;mes. Le dirigeant a précisé que des discussions avaient déjà eu lieu par le passé. « Mais, il y a deux ans, nous étions sur un ordre de grandeur complètement différent. » Olivier Hensge
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