Assurance-vie : gare à la baisse  des fonds en euros

texte d'exergue habillé et appliquer sur-lignage exergue colfineQuatre pour cent ou un peu au-dessus pour les meilleurs, moins de 3 % pour les moins bons et les gros bataillons d'anciens contrats : les rendements des fonds en euros d'assurance-vie en 2009, qui ne sont connus qu'a posteriori, s'annoncent contrastés et généralement en forte baisse. Alors que la moyenne s'élevait à 3,9 % l'an dernier, les observateurs attendent au mieux un taux d'environ 3,5 % cette année, avant prélèvements sociaux de 12,1 % (soit 3,07 % net).Cette baisse des rendements, inscrite au programme de presque tous les assureurs, est appelée de ses v?ux par l'Autorité de contrôle des assurances (Acam) depuis plusieurs mois, car la crise a mis à mal les comptes des compagnies. Les difficultés, liées à la baisse de la Bourse et des fonds de gestion alternative, à la hausse des taux des emprunts privés ou à l'absence de valorisation des produits dérivés, ne se sont pas vues dans les rendements 2008, demeurés à peu près stables par rapport à 2007. Pourtant, selon la société de conseil Seeds Finance, qui établit un indicateur de la gestion des investisseurs institutionnels, la situation était délicate : en 2008, les actifs en euros ont subi une perte de valeur de 1,17 % et, sur trois ans, le rendement annuel s'élève à seulement 3,09 %. flatter la confiance« Au plus fort de la crise, explique un professionnel réfugié derrière l'anonymat, il ne fallait pas entamer la confiance de nos clients et, alors que le livret A rapportait 4 %, il était vital de sortir un taux élevé. » Les assureurs y sont parvenus en ne provisionnant qu'un tiers des 12 milliards de pertes accumulées, selon l'Acam, et en prélevant massivement dans les bénéfices mis de côté les années précédentes. Une politique qui a bien réussi aux compagnies : depuis le début de l'année, la collecte est repartie de l'avant. Près de 100 milliards ont été investis dans des fonds en euros.Alors que la confiance est revenue et que les taux à court terme ont baissé, les assureurs n'ont plus guère de raisons de faire des efforts. « Avec une inflation à 1 % au maximum en fin d'année et un livret à 1,25 %, pourquoi servir des taux élevés ? » s'interrogent-ils, en soulignant que « le rendement réel sera déjà exceptionnel ». Pourtant, toujours d'après Seeds Finance, la bonne santé de leurs portefeuilles le permettrait, car sur les dix premiers mois, ils ont engrangé un gain de 8,47 %, et sur douze mois, le résultat se monte à 12,06 % en valeur de marché. « Les rendements, eux, sont établis d'après une valeur comptable, où les provisions jouent un rôle de premier plan », précise toutefois Jean-François Bay, président de Seeds Finance. matelas de plus-valuesPour les assureurs, la priorité du moment consiste à renforcer leur solvabilité, à reconstituer leur matelas de plus-values latentes et à regonfler leurs réserves pour soutenir les exercices suivants, en cas de nouvelles secousses. L'heure n'est pas à la générosité vis-à-vis des assurés.
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