Michel PiermayPrésident du cabinet d'actuariat, Fixage.Pourq...

Michel PiermayPrésident du cabinet d'actuariat, Fixage. Pourquoi cette baisse attendue des rendements, alors que les marchés ont redémarré ? C'est un paradoxe dû à la mécanique comptable de l'assurance-vie. Lorsque les assureurs enregistrent, pendant au moins six mois, une baisse sensible de la valeur de leurs actifs autres que les obligations, ils sont tenus de passer dans leurs comptes une provision pour dépréciation durable. Elle affecte la rémunération servie aux assurés. À la fin 2008, une telle baisse n'avait pas été constatée car la crise n'avait démarré que trois mois avant. Mais cette année, malgré la remontée de la Bourse, il reste des moins-values de plus de six mois et les sociétés devront les provisionner. C'est l'une des raisons de la diminution attendue des rendements.Il y en a d'autres ? La baisse de rendement des liquidités, qui représentent environ 5 % des actifs en euros, aura également un impact. Mais ce sont surtout les choix d'investissements obligataires qui joueront : les sociétés ayant privilégié la sécurité des emprunts d'État ont des actifs moins rémunérateurs que celles ayant pris plus de risque, en achetant des obligations privées début 2009.Comment vont évoluer les rendements ? Difficile à dire. Mais à 3 %, le rendement d'un fonds en euros resterait avantageux dans un contexte de faible inflation. La provision pour dépréciation durable affecte la rémunération servie.flashinterview
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