Les foncières s'imposent dans les indices boursiers français

ImmobilierAssisterait-on enfin à une sortie de purgatoire ? Ou ne serait-ce rien d'autre qu'une conséquence logique des récents mouvements boursiers ? La publication jeudi soir de la nouvelle liste des valeurs composant les principaux indices de la place parisienne est assez éloquente. Parmi les entrées au sein des indicateurs gérés par Nyse-Euronext, pas moins de six valeurs foncières : la Foncière des RégionsRégions au niveau du Next 20 ; Gecimed et Tour Eiffel au sein du SBF 250 ; Eurosic et Seloger.com au niveau du CAC Mid 100 et la Compagnie La Lucette parmi le CAC All Shares. Un véritable plébiscite pour ce secteur d'activité que l'on dit pourtant en difficulté depuis le début de la crise des subprimes.Si l'ensemble des sociétés immobilières a effectivement lourdement pâti de la défiance des opérateurs vis-à-vis des entreprises financières depuis la mi-2007, elles connaissent depuis début 2009, une véritable renaissance, et de véritables envolées boursières. + 143?% pour Seloger.com, + 80?% pour Gecimed, + 57 % pour Eurosic, + 52?% pour Tour Eiffel ou + 36?% pour Mines de La Lucette. Des bilans qu'il faut certes relativiser, ces mêmes valeurs ayant subi de très lourds replis à partir de la deuxième partie de 2007.Après l'arrivée d'Unibail Rodamco au sein du sacro saint CAC 40 il y a un peu plus d'un an, l'immobilier devient donc un secteur à part entière à la Bourse de Paris. Il était temps. En dépit de l'importance de cette classe d'actifs parmi les placements préférés des Français, elle n'était jusqu'à présent guère représentée au sein des indicateurs phares de la place parisienne. Et ce, en raison des faibles capitalisations boursières des différentes structures, longtemps morcelées et mal valorisées par rapport à leurs portefeuilles d'actifs. Aujourd'hui, ces sociétés sont mieux organisées et leurs richesses bien mises en valeur, avec des structures de coûts maîtrisées. deux défisElles profitent, en outre, d'une série d'avantages fiscaux dont celui attaché aux SIIC. Avant la crise, ces sociétés se négociaient en Bourse avec une prime par rapport à la valeur de leur actif net réévalué (ANR). Depuis 2009, elles se traitent plus généralement avec une décote de 20 % à 30 %. Depuis la rentrée, la donne a quelque peu changé. Compte tenu d'une belle reprise des cours mais aussi d'un abaissement de leur ANR après révision des grands cabinets d'expertise, les foncières françaises sont valorisées sur la base de leur ANR.Celles-ci ont encore deux défis à relever : celui de l'harmonisation aux nouvelles règles de SIIC 4, imposant aux actionnaires de référence de ces valeurs de ne pas détenir plus de 60 % de leur capital, et celui de la directive Solvabilité 2 qui introduit de nouvelles règles de provisionnement aux compagnies d'assurances détenant des foncières cotées. Mesures assez lourdes qui pourraient convaincre les assureurs de vendre leurs participations.
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