Prix des carburants : Bercy dévoile mercredi son nouveau dispositif

Théoriquement, dès le 1er décembre, le prix du litre d\'essence pourrait bondir de 6 centimes, avec la fin du dispositif temporaire mis en place fin août pour trois mois. Pierre Moscovici devrait mercredi lever le voile sur la suite que le gouvernement entend donner à cette lutte contre l\'essence chère. A priori, il devrait annoncer un chèque carburant pour les plus démunis, réservés aux 2,6 millions de bénéficiaires de la CMU (couverture médicale universelle). Pour les autres, Bercy devrait s\'inspirer des conclusions du rapport de Boris Ravignon, attendu cette semaine, pour proposer des pistes afin de traquer les surcoûts dans la filière carburants.La DGCCRF pour faire pression sur les stations d\'autoroutesSelon nos informations, Bercy prévoit notamment d\'inciter les sociétés autoroutières à diminuer leurs exigences afin que les stations-service d\'autoroutes puissent vendre moins cher les carburants. Bercy envisage de confier à la DGCCRF (direction de la concurrence) le soin de contrôler les concessions de stations services sur autoroutes. «L\'objectif est de vérifier l\'adéquation entre le cahier des charges des sociétés autoroutières et les besoins des automobilistes afin de baisser les charges des exploitants, et donc le prix de l\'essence», affirme un proche du dossier.\"Il n\'y a pas que les plus pauvres\" qui prennent leur voiture !En attendant, des voix se sont déjà élevées pour dénoncer l\'insuffisance du chèque carburant. Pour Thierry Saniez, de l\'association de consommateur CLCV, ce chèque ne répond pas au problème. «Il n\'y a pas que les plus pauvres qui sont obligés d\'utiliser leur véhicule. Ce système ne va pas toucher les classes modestes. On ne peut pas aider que les très pauvres», a-t-il regretté la semaine dernière au micro d\'Europe 1. Il demande donc que l\'Etat «plafonne le prix des carburants en jouant sur le prix des taxes».Leclerc et Total ont promis d\'amortir le chocLes distributeurs de carburants, pour leur part, ont déjà annoncé qu\'ils allaient tenter d\'amortir la fin de la baisse de 6 centimes. Cette mesure reposait sur la diminution de 3 centimes de la taxe sur les carburants (coût pour l\'Etat: 350 millions d\'euros) et d\'un «effort» consentis par les distributeurs, de 3 centimes maximum sur leurs marges. Leclerc a fait savoir qu\'il allait continuer à vendre des carburants avec une marge maximale de 1% au moins jusqu\'au retour des vacances de Noël. Soit le même type de ristourne que l\'enseigne consent depuis le 1er octobre. Total a promis de «lisser» la fin de la ristourne de 3 centimes. \"Donc sur la partie correspondant à la marge de Total, vous n\'aurez pas d\'impact à la pompe\", a promis Christophe de Margerie.Les prix des carburants inférieurs de 10 centimes par rapport à cet été\"Il faut noter que les prix des carburants sont 10 centimes moins cher actuellement que cet été\", note un distributeur. \"Donc, avec la fin de la mesure transitoire, les automobilistes retrouveront de toute façon des prix inférieurs aux records de l\'été dernier\", assure-t-il. \"Le gouvernement pourrait, lui aussi, amortir l\'impact en supprimant progressivement la remise de 3 centimes sur la taxe\", suggère-t-il. 
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