Sarkozy lance l'UMP à l'assaut des fiefs socialistes

La banlieue dès son retour du Brésil. Nicolas Sarkozy sera cet après-midi à Aubervilliers, tout comme François Fillon, à l'occasion du conseil national de l'UMP. Objectif?: mobiliser les cadres du parti majoritaire pour la reconquête du maximum des vingt régions sur vingt-deux dirigées par la gauche depuis la « vague rose » de 2004. « Nicolas est en campagne, pas de doute là-dessus », affirment en ch?ur les responsables du parti présidentiel. L'armée sarkozyste part unie au combat ? l'UMP est alliée au Nouveau Centre, au MPF et au Parti radical ? même si quelques frictions demeurent localement. Aujourd'hui, l'UMP investit les chefs de file dans les régions et départements. L'ensemble des listes sera entériné fin janvier.Une quinzaine de ministres sont engagés dans la bataille, notamment Valérie Pécresse, qui espère profiter de la désunion entre socialistes et Verts en Île-de-France. « L'unité de la majorité crée une dynamique gagnante », affirme le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand.Un proche du chef de l'État estime que l'offensive pourra se dérouler sur plusieurs fronts?: « la fiscalité, la sécurité, l'identité nationale et l'environnement ». Nicolas Sarkozy a d'ores et déjà fustigé « l'horreur fiscale » au niveau régional. Ces derniers jours, il a repris ses déplacements sur le thème de la sécurité. Vendredi prochain, il interviendra au colloque de l'institut Montaigne sur l'identité nationale, thème du débat opportunément mené par Éric Besson. Et l'écologie est au menu des jours qui viennent, avec la préparation du sommet de Copenhague. Le contexte incite toutefois l'UMP à la prudence. Il y a quelques mois, la majorité rêvait tout haut d'accrocher huit régions à son palmarès le 21 mars.Mais les fortes turbulences de l'automne, avec les affaires Frédéric Mitterrand et Jean Sarkozy, la grogne persistante d'élus UMP sur les réformes fiscales et territoriales, ont douché les plus enthousiastes. Sondage après sondage, il se confirme que la gauche est à son niveau de 2004, malgré les tempêtes au Parti socialiste et la poussée des écologistes. « Il faut d'abord que la droite conserve les régions qu'elle a », a lancé Jean-Claude Gaudin. À savoir l'Alsace et la Corse. Outre l'Île-de-France, l'UMP espère quand même créer la surprise en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et dans le Centre et vise les Pays de la Loire, la Champagne-Ardenne et la Basse-Normandie. L'une des inconnues du scrutin concerne le score du Front national, que les sondeurs estiment à la hausse. La force de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007 avait reposé sur l'assèchement du réservoir de voix de l'extrême droite. Un FN en situation de se maintenir dans plusieurs régions au soir du premier tour, le 14 mars, serait un sérieux signal d'alarme, à deux ans de la présidentielle. nles sondages donnent la gauche à son niveau de 2004.
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