Très fragile, l'industrie française cherche son second souffle

C'est devenu l'un des sujets de proccupation prioritaires de l'exécutif : sauver l'industrie. Oui, mais comment ? Alors que l'on attend les premières réalisations concrètes de la Conférence nationale de l'industrie (CNI) issue des états généraux de l'Industrie, Éric Besson, le ministre de l'Industrie a dix-huit mois pour présenter des solutions permettant de sauver ce qu'il peut l'être encore, faire émerger les secteurs industriels de l'avenir afin d'augmenter la production industrielle de 25 % d'ici à 2015 tout en « pérennisant » l'emploi. Deux objectifs fixé par son prédécesseur à Bercy, Christian Estrosi. La réforme de la fiscalité du patrimoine qui sera dévoilée au printemps devra notamment améliorer le financement et la compétitivité de l'industrie. Une fiscalité pesant sur les entreprises qui a été augmenté de 9 milliards d'euros par les parlementaires lors de l'examen du Budget 2011, via notamment le coup de rabot de l'ISF-PME. « C'est aller à l'encontre de toutes les espérances. Des espérances de réindustrialisation, des espérances de créations d'emplois, des espérances de compétitivité, des espérances de compétitivité équitable. En plus le Parlement a décidé d'aggraver la fiscalité sur tous les nouveaux secteurs qui pourraient être porteurs de croissance », a déploré Éric Besson.Évidemment, la réforme de la fiscalité n'est pas seul levier d'action des pouvoirs publics. Avec la CNI, le gouvernement peut compter sur le Fonds stratégique d'investissement, les pôles de compétitivité, le grand emprunt pour mener à bien ce plan d'urgence. Car urgence il y a. En effet, l'industrie française décline depuis trente ans, le dynamisme des secteurs en croissance n'arrivant pas à compenser les difficultés des industries traditionnelles. Depuis 1980, plus de deux millions d'emplois industriels ont disparu, plus de 500.000 depuis 2000 (voir graphique). Au cours du seul troisième trimestre 2010, 16.600 emplois ont été détruits et 89.300 emplois sur un an selon la la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS).
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