Rio compte sur le sport pour redorer son blason

« Chaque jour, je rencontre des investisseurs qui veulent venir à Rio, déclare à l'envi le gouverneur de l'État de Rio, Sergio Cabral. Nous sommes gonflés à bloc. » Depuis l'annonce, il y a quelques mois, de l'obtention, par le Brésil et la ville de Rio, de la Coupe du monde de football, en 2014, et des Jeux olympiques d'été, en 2016, les Brésiliens sont aux anges. Alors que le pays, devenu en quelques années l'une des grandes puissances émergentes, cherche à se doter d'infrastructures - routes, ports, réseaux électriques - dignes de son nouveau statut, voici que ces deux événements sportifs lui offrent l'occasion de doper un processus déjà entamé sous le nom de « programme d'accélération de la croissance », assorti d'une enveloppe totale de près de 900 milliards de dollars. Au-delà de « Porto Maravilha » - la réhabilitation de la zone portuaire de Rio (pour un montant de 600 millions de dollars), une liaison ferroviaire ultra-rapide entre Saõ Paulo et Rio (un investissement de 6,3 milliards de dollars) et une rénovation des principaux aéroports de la région (pour 3 milliards de dollars) sont au programme. En outre, le nombre de chambres d'hôtel devrait passer de 19.000 à 40.000 à Rio. De quoi doper l'économie et les créations d'emplois. D'ailleurs, si le Brésil devrait afficher un taux de croissance de 4,5 % au moins l'an prochain, l'État de Rio est le leader actuel de cette expansion du PIB. importante Levée de fonds En marge des efforts déployés pour améliorer les infrastructures - sportives, hôtelières et autres - les deux entreprises porte-drapeaux de la ville de Rio, le groupe pétrolier Petrobras et le géant minier Vale, ont elles aussi annoncé des projets d'investissements colossaux. Le premier en raison des plus grandes découvertes d'or noir de ces dernières années, au large de Rio, le deuxième parce qu'il veut se diversifier et ajouter la production d'engrais à ses activités. Petrobras a levé des fonds afin de financer un programme d'investissements record de 224 milliards de dollars, tandis que Vale a annoncé un plan triennal de 12 milliards de dollars pour répondre à la demande mondiale croissante de denrées alimentaires. L. J. B.
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