La dette publique française en baisse en septembre

Voilà une nouvelle qui tombe à pic ! L\'Insee vient d\'annoncer que la dette publique de la France avait diminué de 14,5 milliards d\'euros à la fin du troisième trimestre, par rapport au deuxième trimestre. La dette s\'élève désormais à 1 818,1 milliards d\'euros, soit 89,9% du PIB. En juin dernier, cet agrégat très suivi avait culminé à 91% du PIB, soit une baisse de 1,1 point.La baisse enregistrée sur ce trimestre est essentiellement le fait d\'un désendettement de l\'Etat. La contribution de la Sécurité sociale est minime (1,1 milliard d\'euros) dans l\'ampleur de cette contraction. Il faut dire que celle-ci avait fortement dégradé son niveau d\'endettement les mois précédents. La dette de la Sécurité sociale était ainsi passée de 199 milliards d\'euros au 3è trimestre 2011 à 236 milliards au 1er trimestre 2012. Elle vient de repasser à 227,3 milliards d\'euros au troisième trimestre 2012, soit près de 28 milliards d\'euros de plus en un an.Les collectivités locales, elles, ont alourdi leur dette de 400 millions d\'euros sur le dernier trimestre. Cette contre-performance traduit mal une évolution plus vertueuse puisque les collectivités locales ont réduit leur dette de pratiquement 5 milliards d\'euros entre la fin 2011 et le dernier trimestre. Petit bémol, à 161,7 milliards d\'euros, cette dette reste très supérieure aux 153 milliards d\'euros atteints au 3è trimestre 2011.Le gouvernement table sur une dette de 91,3% du PIB en 2013. Dans ces projections, c\'est en 2014 que la France devrait enclencher une décrue du poids de sa dette et qui pourrait redescendre à 88,5% en 2015.Le bout du tunnel?Cette annonce pourrait paraître anecdotique à l\'heure où le chômage poursuit sa hausse - il touchait fin octobre 3,1 millions de personnes. Pierre Moscovici l\'a encore réaffirmé ce matin dans une tribune au journal allemand Handelsblatt. \"Il est de notre devoir d\'inverser la tendance\" s\'agissant des finances publiques, a-t-il déclaré. Le gouvernement s\'est engagé à limiter le déficit public à 3% en 2013.Cet objectif et les mesures prises à cette fin (un plan de 30 milliards d\'euros en hausses d\'impôts et en économie) ont permis à la France de rassurer les marchés. Depuis plusieurs mois déjà, l\'Hexagone emprunte à des taux extrêmement bas, ce qui permet d\'alléger le poids des intérêts de la dette dans les comptes de l\'Etat. Il faut dire que la France a également profité d\'un effet valeur refuge de ses obligations d\'Etat. Les investisseurs fuyant les dettes grecques, portugaises et espagnoles, ils ont élu domicile en France quitte à acheter des obligations avec des rendements négatifs, c\'est-à-dire avec des taux de rendements inférieurs à l\'inflation.Au lendemain de Noël, le gouvernement a décidé de mobiliser ses ministres sur la question de l\'emploi. François Hollande a ainsi reçu Michel Sapin, ministre du travail, afin de faire le point sur les négociations en cours avec les partenaires sociaux sur la question du marché du travail. Les chiffres de l\'emploi au mois de novembre sont attendus en fin de journée... Le gouvernement n\'entretient plus aucun mystère sur leur détérioration qui doit d\'ailleurs se poursuivre en 2013.
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