Renault Trucks redémarre timidement

Après la grande dépression, c'est reparti. Mais... très timidement. Les immatriculations de camions (plus de 6 tonnes) ont certes crû de 3 % (sur onze mois) dans l'Union européenne. Toutefois, à 225-230.000 unités attendues sur l'année, on reste très loin des... 407.000 d'avant la crise, en 2008 ! Et, si les ventes progressent en Allemagne (+17 %), elles continuent de baisser dans certains pays comme la France (-7 %). Le marché hexagonal est d'ailleurs inférieur de près de moitié à son niveau d'il y a deux ans. « Le pire de la crise est passé. Mais la reprise est fragile, avec des hauts et des bas selon les mois. Le contexte économique demeure instable », explique prudemment Renault Trucks. En 2011, « nous tablons sur une hausse du marché de 10 % en Europe et une légère progression en France », ajoute le seul constructeur français de poids lourds devenu propriété du suédois AB Volvo en 2001.Production au ralentiDans ce contexte, la firme lyonnaise espère écouler 44.000 véhicules environ sur 2010 et approcher les 50.000 l'an prochain. Ce sera mieux que les 35.600 de 2009 mais beaucoup moins bien que les presque 80.000 de 2007 ! Renault Trucks a mis fin au chômage partiel dans ses usines en juillet dernier, après dix jours d'arrêts de travail par mois au premier semestre. Mais la production tourne toujours au ralenti, « à 170 véhicules par jour », contre un record de 310 en juillet 2008. D'ailleurs, même ainsi, Renault Trucks s'est montré trop optimiste sur la reprise. Et il va redescendre les cadences à... « 150 en janvier-février ». Le constructeur, qui ne perd pas d'argent, a cependant réembauché. « Le solde de l'emploi en France a été positif en 2010 avec une hausse des effectifs de 100 personnes à 10.000 (14.000 dans le monde). » Malgré la hausse de ses ventes, Renault Trucks a néanmoins perdu des parts de marché dans l'Union européenne cette année. Sa pénétration n'atteint plus que 9,5 %, un point bas (10 % en 2009, 11 % en 2006). Renault Trucks affirme qu'il ne veut pas offrir des remises aussi fortes que certains concurrents, « en pleine guerre des prix ». Il pâtit aussi d'être essentiellement présent sur un marché français peu porteur et de rester faible en Allemagne, qui, elle, tire les immatricu- lations européennes.
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