Les créances bancaires ont encore reculé de 235 milliards de dollars dans le monde au troisième trimestre 2009, a indiqué hier la Banque des règlements internationaux (BRI). Au terme de quatre trimestres consécutifs de recul, l'encours de créances dans le monde est tombé à 30.600 milliards de dollars à fin septembre. En un an (de fin septembre 2008 à fin septembre 2009), le crédit bancaire s'est contracté de plus de 3.000 milliards de dollars, soit 10 %, précise la BRI.Mais si le déclin amorcé avec la chute de Lehman Brothers se poursuit, le rythme de contraction des créances bancaires tend à s'atténuer. Au deuxième trimestre, le crédit avait diminué de 420 milliards de dollars et, au quatrième trimestre 2008, il s'était effondré de 1.788 milliards de dollars.expansion des créancesSans surprise, le crédit au secteur non bancaire (c'est-à-dire aux entreprises et aux ménages) se contracte dans les économies développées (? 32 milliards de dollars). En revanche, la BRI note une expansion de ces créances (+ 36 milliards de dollars) dans les pays émergents. « Le lancement du crédit bancaire aux entreprises en Chine a certainement eu un effet significatif », analyse Christian Parisot, responsable de la recherche économique chez Aurel Bgc.Le crédit interbancaire a, lui, enregistré un nouveau recul de 1 % (224 milliards de dollars) au troisième trimestre (après ? 2 % au deuxième). Autrement dit, les banques ne se prêtent toujours pas entre elles. « Elles n'auront aucun intérêt à recommencer à le faire tant qu'elles pourront aller se refinancer auprès des banques centrales et qu'elles continueront à avoir des doutes sur la solidité de certaines institutions, qu'il s'agisse des banques régionales aux États-Unis ou des banques allemandes en Europe », explique Christian Parisot. Reste aux banques centrales à trouver le bon timing pour cesser d'abreuver les banques de liquidités bon marché. S.R.

latribune.fr

28 Jan 2010, 23:53

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