Le chômage technique revient dans les usines des constructeurs européens

En ce début d'année, le chômage partiel revient dans les usines. Renault stoppe ainsi la production ce vendredi à Douai (Nord). L'usine, dédiée aux monospaces Scénic, chômera également la deuxième semaine de février. Tout comme celle de Sandouville (Seine-Maritime), qui assemble les Laguna et les Espace. Au total, Renault entrevoit quarante-cinq jours d'arrêt durant l'année dans l'Hexagone.PSA a, pour sa part, chômé deux jours en janvier à Rennes, le site breton qui assemble la gamme moyenne et supérieure du groupe. Cinq autres journées sont au programme en février. L'usine Sevelnord de Hordain (Nord), qui monte les utilitaires et grands monospaces, est touchée également. PSA présente toutefois une situation contrastée. En effet, ses autres usines de montages française (Aulnay, Poissy, Mulhouse, Sochaux) doivent assurer des? heures supplémentaires pour répondre au succès de certains modèles (Citroën C3, lancement de la DS3, Peugeot 206 +, 3008 et 5008).Les constructeurs français ne sont pas les seuls. Fiat a pour sa part annoncé mardi dernier un long arrêt de production, du 22 février au 7 mars, dans toutes ses usines en Italie, avec la mise au chômage technique d'environ 30.000 salariés. Le groupe turinois a d'ailleurs provoqué ainsi l'ire du gouvernement italien. En Allemagne, Audi interrompra la production de sa compacte A3 pendant une semaine. 4.500 personnes sont concernées. Opel, filiale allemande de General Motors, qui a décidé de fermer son site belge d'Anvers en milieu d'année, suspend ses fabrications outre-Rhin de trois à neuf jours en janvier et autant en février, selon les sites. 12.000 salariés sont touchés. Opel doit également mettre fin à l'équipe de nuit sur son site de Figueruelas, en Espagne. Un plan de réajustement des effectifs concernera 900 personnes.la crise n'est pas finieCes mesures, qui rappellent à certains les très mauvais souvenirs du dernier trimestre 2008 et du premier semestre 2009, montrent que la crise n'est pas finie. Le marché ne semble pas encore repartir naturellement, alors que l'Allemagne a décidé de ne pas renouveler sa prime à la casse et que la France en a réduit le montant. Dans ces conditions, le marché européen pourrait reculer cette année de 8 % à 10 %, selon Renault, de 7 % à 11 %, si on en croit les dirigeants de GM. Alain-Gabriel Verdevoye
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