Dégel des projets au quartier de La Défense

Il y a un an, le plan de renouveau de La Défense, visant à doter le quartier d'affaires de 450.000 mètres carrés de surfaces nouvelles, était compromis avec la raréfaction du crédit bancaire. La situation semble à présent moins mal orientée. L'Établissement public d'aménagement de La Défense (Epad) a annoncé, mercredi, avoir signé un acte authentique de vente de charges foncières avec Aviva-Predica pour édifier la tour Carpe Diem, et quatre promesses de vente de charges foncières « synallagmatiques » avec quatre autres opérateurs pour quatre autres tours. Il s'agit d'engagements formels d'achat d'un terrain dont l'acquéreur ne peut se rétracter sauf s'il n'obtient pas de permis de construire ou subit des recours. Cinq tours, dont les prix s'étagent de 300 à 600 millions d'euros, sont ainsi censées voir le jour de 2012 à 2015.La tour signal aux oubliettesOn est loin toutefois des ambitions affichées lors du lancement du plan de renouveau en 2006. C'est une tour modeste, Carpe Diem (47.000 mètres carrés), qui devrait voir le jour la première. Unibail-Rodamco a signé pour la tour Majunga mais toujours pas pour la tour Phare, bien plus complexe. La tour Signal, qui se voulait l'édifice de référence du Grand Paris, est aux oubliettes.Il n'empêche, « l'assainissement du système bancaire a permis de retrouver une stabilité. Or, il y a toujours à Paris une pénurie de surfaces modernes adaptées à de grandes entreprises », note un banquier. « Le taux de vacance à La Défense s'étage entre 3,5 % et 6 % contre 7 % à 8 % sur l'Île-de-France. Les fonds vautours, en quête de ventes forcées, sont aux aguets en Espagne, mais pas en France », assure la nouvelle présidente de l'Epad, Joëlle Ceccaldi-Raynaud.Un opérateur met toutefois en cause la vente des promesses qu'il estime avoir été faite à prix cassé et l'absence d'appel d'offres au profit d'une négociation de gré à gré. L'Epad précise que les charges foncières se sont négociées de 1.100 à 1.500 euros/m2 (contre 2.200 euros avant la crise) et que chaque transaction est assortie de clauses de retour à meilleure fortune. Il ajoute qu'il ne peut mettre en concurrence que des terrains lui appartenant. Or, les opérateurs qui ont conclu étaient tous propriétaires des immeubles à démolir. Les ventes ont porté sur des charges foncières complémentaires à l'existant. Sophie Sanchez
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.