SNCF  : les cheminots tentent de mobiliser massivement le 3 février

Les syndicats de cheminots (CGT, Unsa, Sud Rail, CFDT) veulent réussir leur grève nationale du 3 février ? le préavis court du 2 février à 20 heures jusqu'au 4 février à 8 heures. Et faire mieux, beaucoup mieux que le 20 octobre dernier. Ce jeudi, Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT Cheminots, avait ainsi convié quelques journalistes. Face à l'accélération des réorganisations et des restructurations, « les cheminots se demandent où va la SNCF », a-t-il indiqué. Et de citer un sondage CSA commandité par la direction de la SNCF à l'automne dernier, révélant que 71 % des cheminots craignent que l'entreprise finisse découpée en filiales et éclatée. « Dans tous les domaines, il y a un problème de production », ajoute Jean-Daniel Bigarne, secrétaire général de l'Unsa Cheminots. « recadrer les choses »Son syndicat ? deuxième à la SNCF derrière la CGT ? n'avait pas participé à la grève nationale du 20 octobre, qui avait relativement peu mobilisé autour de sujets surtout axés sur le fret ferroviaire. « Il n'est pas commun que l'Unsa entre en préavis, précise Jean-Daniel Bigarne. Nous demandons à l'entreprise de remettre de l'emploi sur le terrain. »Inquiet des conséquences que pourrait avoir la politique menée par la SNCF sur les cheminots, Didier Le Reste a envoyé ce jeudi un courrier à la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. « Nous avons eu des tables rondes sur le stress au travail qui n'ont pas été satisfaisantes. Nous demandons l'intervention du gouvernement pour recadrer les choses », explique-t-il. Un arbitrage rendu nécessaire, selon lui, par le haut niveau de transformations dans l'entreprise, les fortes pressions managériales et l'important turn-over des cadres. À la direction générale, Barbara Dalibard, la nouvelle patronne de la branche SNCF Voyages, qui remplace Mireille Faugère, prendra réellement ses fonctions lundi, avec un mois de retard sur la date prévue. L'ancienne directrice déléguée de France Télécome;lécom, à la tête de l'activité Entreprises du groupe (Orange Business Services) et plutôt appréciée des syndicats, aura la délicate tâche d'adapter le TGV, dont la rentabilité ne cesse de baisser, à son nouvel environnement concurrentiel et de revoir son modèle économique, face à la montée des péages.
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