Total sonde à nouveau l'Hexagone

cite>Total ne faisait plus d'exploration en France depuis les années 1970-1980. Mais, avec l'arrivée de technologies permettant de rentabiliser l'exploitation de gaz non conventionnels, le groupe se réintéresse au territoire national. Il vient d'obtenir du ministère de l'Environnement un permis pour explorer une zone de plus de 4.000 kilomètres carrés dans la région de Montélimar, afin de tester son potentiel.Ces projets sont, pour l'heure, assez prudents, souligne Patrick Pouyanné, patron de la stratégie et des affaires nouvelles pour l'exploration-production du groupe. « Nous voulons vérifier des hypothèses de géologie, recueillies sur la base d'anciennes données provenant de puits forés autrefois. Trois phases sont prévues : des études de géologie et de géochimie, pour confirmer l'éventuel intérêt de la zone en gaz de schiste, suivies d'un premier forage, puis de deux autres. Aujourd'hui, nous en sommes à un stade exploratoire », insiste le dirigeant.Pour Total, la question des gaz de schiste s'est imposée à mesure de leur essor aux États-Unis. En début d'année, le groupe a dépensé 2,25 milliards de dollars pour acheter des actifs de l'américain Chesapeake, un opérateur qui avait réalisé des transactions similaires avec le britannique BP et le norvégien Statoil en 2008. Patrick Pouyanné insiste, il est « prématur頻 d'extrapoler à l'Europe la révolution américaine. Mais Total, dont le permis de Montélimar est le premier sur le Vieux Continent, y poursuit ses investigations comme les autres majors. « On regarde aussi les bassins qui présentent des caractéristiques intéressantes dans d'autres pays », souligne le dirigeant.Outre la question des caractéristiques géologiques, le développement d'une industrie de gaz non conventionnels en Europe pose aussi le problème de son « acceptabilit頻 par les citoyens, reconnaît Patrick Pouyanné. « On ne fait pas du gaz de schiste en banlieue de Montélimar comme en banlieue de Dallas. Forer des milliers de puits dans des environnements urbanisés sera plus compliqué, la culture environnementale est plus développée en Europe », souligne-t-il. O. H.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.