STRONG> Quelles sont les conséquences du rachat de Vector pour vos activités en Amérique du Nord ?Vector est un leader mondial spécialisé dans la maintenance et la révision-réparation (MRO) d'hélicoptères et de moteurs de petits avions. Cette société a démontré un très bon niveau de profitabilité avec un chiffre d'affaires de 545?millions de dollars canadiens (400?millions d'euros) en 2010. Soit un peu moins du quart du chiffre d'affaires actuel d'Eurocopter dans le support et les services. La complémentarité de notre réseau mondial de filiales avec celui de Vector va nous permettre de développer conjointement notre activité, plus vite et plus efficacement. Nous allons nous positionner comme un fournisseur mondial de services multiplateformes de premier rang, avec une présence accrue en Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Enfin, notre rapprochement va nous apporter un haut niveau d'expertise et une large expérience dans les partenariats publics-privés pour la maintenance des appareils gouvernementaux, un domaine qui va devenir de plus en plus important dans les prochaines années. Vector est une marque reconnue mondialement. Par conséquent, la société conservera son nom ainsi qu'une grande autonomie au sein d'Eurocopter.Quelles sont les perspectives de votre chiffre d'affaires dans les services ?Le pourcentage de notre chiffre d'affaires dans les services devrait atteindre 40?% en 2012. L'acquisition de Vector est une opportunité majeure pour accélérer la réalisation de nos objectifs dans le cadre de la «?Vision 2020?». Par cette opération, nous pourrons aussi améliorer notre profitabilité car celle de Vector est très bonne. Les synergies créées au niveau d'EADS viendront également s'ajouter à l'accélération de notre croissance dans les prochaines années.Comment voyez-vous le marché de la MRO d'hélicoptères à court et moyen terme ?Le marché de la MRO d'hélicoptères est stratégique. Nos activités de services tirent profit de nos compétences de production, elles jouent un rôle clé pour la sécurité et la fiabilité de nos produits, et elles sont soumises à des cycles économiques différents. Un bon équilibre entre les activités de production et de services permettra à Eurocopter de mieux résister aux aléas conjoncturels auxquels notre industrie est régulièrement soumise. C'est pourquoi le développement du portefeuille de services d'Eurocopter est au coeur de la stratégie à long terme de notre groupe. Je suis intimement convaincu que cette opération va permettre à Eurocopter de se positionner comme un fournisseur majeur dans le domaine du support et des services aéronautiques et de conforter notre place au premier rang des hélicoptéristes mondiaux.Quelles sont les perspectives pour Eurocopter en 2011 ? Le marché civil est-il à nouveau en croissance ?Nous avons pu observer des signes encourageants de reprise d'activité chez nos clients lors du salon Heli Expo le mois dernier aux États-Unis et cela s'est confirmé par le nombre de commandes enregistrées par Eurocopter (68). Toutefois, je reste prudent pour ce qui concerne la tendance globale : la fin de la crise n'interviendra qu'en fin 2011. 2012 devrait être une année de reprise.Êtes-vous intéressé par Airbus ?Ma charge de travail est bien remplie et mon plan stratégique pour 2011 est très clair. Je dirige actuellement Eurocopter en me préoccupant de préparer notre groupe pour la reprise qui s'annonce en investissant de manière significative pour qu'Eurocopter reste leader. Mon départ n'est pas à l'ordre du jour.Propos recueillis par Michel Cabirol

latribune.fr

28 Mars 2011, 21:23

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