Le second sem estre s'annonce austère sur les marchés

Les anticipations sont aussi faites pour être démenties. Alors que nombre de conjoncturistes auguraient le meilleur pour les marchés financiers en début d'année, la réalité s'est chargée d'apporter ses bémols. Et le miracle du 9 mars 2009, qui a donné le signal du rebond de toutes les places financières mondiales, ne s'est pas reproduit, tandis que l'activité des fusions-acquisitions comme celle du capital-investissement ont pâti de la frilosité des banques. La seconde partie de l'année va-t-elle sauver cette première mi-temps plus que morose où les investisseurs ont passé leur temps à chercher des repères??Les marchés se trouvent confrontés à une double punition?: après avoir subi de plein fouet l'annonce des dérives publiques des principaux pays membres de la zone euro, ils vont maintenant pâtir des conséquences des mesures drastiques prises pour endiguer ces déficits. Ce qui devrait coûter plusieurs points de croissance, et remettre logiquement en question les prévisions de résultat des entreprises. Jusqu'à présent, les analystes anticipaient une progression des bénéfices comprise entre 20 % et 30 % pour 2011. « Aujourd'hui, ces pronostics ne sont plus tenables », augure-t-on chez Groupama AM. Et ce, même si la chute concomitante de l'euro face au dollar fait les beaux jours des entreprises exportatrices.retours de bâtonFaut-il alors se tourner vers les destinations exotiques pour espérer trouver des réponses plus encourageantes?? Malheureusement pour les arbitragistes, les pays émergents rencontrent eux aussi des difficultés. Soit en raison de retours de bâton après un phénomène de bulle, comme c'est le cas en Chine, soit pour des raisons politiques. Et les indices de ces zones géographiques ne présentent donc pas vraiment de solutions alternatives. Quant aux produits obligataires, ce premier semestre a démontré à l'envi à quel point leur sécurité était toute relative.Alors, 2010 sera-t-elle l'année de toutes les déceptions?? Des gérants se plaisent à relativiser la morosité ambiante en mettant en avant la masse des capitaux disponibles. Elle pourrait servir de levier à la hausse dès que l'économie repartira. Ils font également remarquer que le niveau des taux d'intérêt reste un formidable catalyseur pour les marchés. Mais les investisseurs ont-ils envie d'entendre ces arguments?? 
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