Les hôtels-clubs propulsés produits vedettes des voyagistes cet été

En l'espace de trois ans, l'offre des hôtels-clubs labellisés s'est considérablement étoffée. Elle est passée de 200 à 300 établissements proposés à la vente sous les marques Club Med, Framissima (Fram), Club Marmara et Nouvelles Frontières Hôtels Clubs (ex-Paladien) chez les voyagistes du même nom, Lookéa chez Look Voyages, Thomas Cook Village et Club Jumbo pour Thomas Cook et Eldorador dans sa filiale Jet Tours (rachetée au Club Med). Ce produit vedette de l'été sera choisi par un vacancier français sur deux qui part à l'étranger, estime le président de Look Voyages, Patrice Caradec. L'importance des hôtels-club constitue une spécificité française.Pour les clients, habitués très tôt à cette formule grâce à son inventeur, le Club Med, le produit semble idéal. « Les familles sont rassurées d'être totalement prises en charge, que ce soit pour le voyage en avion, la restauration sur place, et l'animation, et ce pour un budget incluant l'ensemble des prestations, notamment la totalité des boissons et de la restauration [le fameux ?all inclusive?, Ndlr] et les clubs enfants, évitant ainsi toutes mauvaises surprises », résume Florian Vighier, en charge de ce produit chez Marmara. Selon lui, « le marché est malgré tout loin d'être saturé ».Cette formule remporte également l'adhésion des tour-opérateurs. « Même en période de crise, on peut faire de la croissance sur les hôtels-clubs », assure le responsable de Thomas Cook France, Denis Wathier, qui promet une croissance de 31 % en 2010 avec 250.000 clients dans ses hôtels-clubs. Il explique « qu'en montant en gamme, le Club Med a abandonné un grand nombre de clients et ainsi créé une formidable opportunit頻. Il n'est pas le seul à vouloir en profiter. En l'espace de dix ans seulement, Marmara a développé une offre qui réunit autant de clients que l'opérateur historique (soit plus de 500.000 clients par an en France). Pour sa part, le groupe Look Voyages s'est relancé grâce à ses hôtels-clubs Lookéa et compte désormais autant de clients que Nouvelles Frontières, Thomas Cook, et Fram, c'est-à-dire entre 200.000 et 250.000 vacanciers par an.Pour les professionnels des vacances, le segment des hôtels-clubs concentre un enjeu financier majeur. L'essentiel de leur activité en dépend : 100 % au Club Med, 70 % chez Lookéa, 60 % chez Marmara et 50 % Fram. Si les hôtels-clubs labéllisés occupent autant de pages dans leurs catalogues, c'est qu'ils permettent aux marques de se distinguer en offrant des produits exclusifs.Éviter la banalisationToutes les marques affirment avoir des cahiers des charges rigoureux dédiés à la satisfaction du client. Et ce, quels que soient les modes d'exploitation : propriété de l'hôtel, location de son intégralité ou contrat de commercialisation portant sur une partie de l'établissement. Pour éviter la banalisation, il faut innover. Cet hiver, Marmara, marque low-cost, a proposé avec succès un club à l'Île Maurice, faisant ainsi une première tentative long-courrier qui sera déclinée. Fram ouvre cet été un Framissima en France. Malgré la concurrence de Pierre et Vacances (400.000 clients par an dans ses quinze « resorts »), « il y a de la place pour une offre d'hôtels-clubs en France », assure le président du directoire de Fram, Antoine Cachin.
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