Mission délicate pour le nouvel exécutif australien

Julia Guillard, nouveau Premier ministre australien ex-vice-Premier ministre, et l'une des principales têtes pensantes du parti travailliste doit relever un pari difficile : faire oublier la mauvaise gestion du gouvernement de sa propre formation et redorer son blason avant des élections fédérales cruciales. Même si sa nomination a permis au Labor de repasser en tête dans les sondages, avec une avance de 4 points sur l'opposition libérale, la « révolution Guillard » devrait pourtant attendre. Les premières annonces s'inscrivent en effet dans la continuité. Ainsi, Julia Guillard s'est dépêchée de confirmer à Barack Obama le maintien des troupes australiennes en Afghanistan. Sur la scène intérieure, elle s'est dit prête à négocier avec le secteur minier, mais refuse d'envisager un possible retrait de la taxe de 40 % sur les bénéfices annoncée début mai et qui a accéléré la chute de Kevin Rudd. Sur le sujet sensible de l'immigration, elle temporise, affirmant qu'elle ne tombera pas « dans la surenchère démagogique » face à Tony Abbott, leader de l'opposition. Seule différence, la promesse de « rouvrir rapidement » le dossier du Plan carbone qu'elle a pourtant contribué à enterrer il y a quelques mois. « C'est une pragmatique. Son influence se fera sentir sur la forme plus que sur le fond », estime un fin connaisseur de la politique australienne. Elle pourrait annoncer la composition de son gouvernement avant la fin de cette semaine, rapidement une redéfinition du calendrier électoral. Olivier Caslin, à Canbe
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