Henri émile, ancien intendant des BleusHenri émile, l'ancien intendant des Bleus et ami proche de Jean-Pierre Escalettes, a réagi à l'annonce de la démission du président de la Fédération française de football mardi. Le départ de Jean-Pierre Escalettes était-il inéluctable ?C'était devenu difficile pour lui. Je suis peiné pour l'homme car c'est d'abord un ami. Il a tellement oeuvré pour le football amateur... Sa tristesse doit être grande. Ce n'est pas un homme de conflit et tout ce qui c'est passé a dû le traumatiser. Ce n'est pas cette image qu'il veut donner du football. Il veut donner une image sociale et joviale. Pour lui, le jeu doit primer sur l'enjeu. Il a été dépassé par ce qui arrivé en Afrique du Sud. Désormais, j'espère qu'il va retrouver de la joie dans le football amateur, afin de se reconstruire. L'avez-vous eu au téléphone ?Non. J'étais dans les tribunes lors des trois matches de la Coupe du monde avec les supporters. Je n'ai pas du tout été en contact avec le staff ou les dirigeants, si ce n'est lors du premier match où j'étais juste derrière le banc de touche. Je n'ai pas eu d'échange avec lui. Je lui ai juste envoyé un message de soutien. Quel doit être le profil du prochain président de la FFF ?Il faut qu'il y ait de nouveau une volonté d'union, d'aller de l'avant. Lorsqu'on a été éliminé du mondial 1994 aux Etats-Unis, Gérard Houllier (le sélectionneur des Bleus à l'époque, Ndlr) avait démissionné. Lors d'une période délicate, les responsables paient, même si ce n'est pas toujours juste. C'est le système qui veut ça. Maintenant, il faut d'abord un peu de sérénité pour lancer Laurent Blanc dans son projet. Il ne faut pas faire les choses dans la précipitation et être téléguidé par le Ministère des Sports ou les pouvoirs publics. C'est au football de trouver la solution à tous ses problèmes. Seriez-vous prêt à épauler Laurent Blanc, le futur sélectionneur ?Tout est possible. Il y a cinq ans, j'ai failli aller à Marseille avec Laurent. Pour le moment, c'est prématuré de parler de ça, il y a d'autres soucis au niveau de la fédération. Lorsque Laurent sera officiellement intronisé, il viendra avec les personnes qu'il aura choisies. S'il veut travailler avec moi, ça sera avec beaucoup de plaisir. Si je n'y suis pas, je continuerai à supporter l'équipe de France. Il faut croire en cette nouvelle équipe. Propos recueillis par RMC SportHenri émile.

latribune.fr

28 Juin 2010, 23:25

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