La bourrasque des marchés sur l'Espagne s'apaise. Profitant du vent de confiance généré par les « stress tests » sur les banques, la prime de risque espagnole est passée à 138 points de base avec 4,14 % pour l'obligation à 10 ans comparé au pic à 220 points au mois de juin. On est toutefois loin des faibles niveaux de fin 2009, de 60 points. La ministre de l'Économie, Elena Salgado, a affirmé hier dans une interview à « El País » que la tendance doit se poursuivre et placer l'Espagne « devant l'Italie qui a traditionnellement eu une prime de risque un peu supérieure ». Autre signe encourageant selon la ministre, les Espagnols admettent les mesures d'austérité prises par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, comme la baisse de 5 % du salaire des fonctionnaires ou le gel des retraites. La baisse du déficit de l'État central de 24 % au premier semestre est le fruit de l'augmentation des recettes fiscales en attendant la hausse de la TVA intervenue en juillet.Réforme des retraites à l'étudeLa rentrée s'annonce toutefois difficile avec la première grève générale depuis le début de l'ère Zapatero annoncée pour le 29 septembre. Le gouvernement a lancé une réforme du marché du travail qui sera votée jeudi au Parlement et fait craindre une augmentation des licenciements alors que le chômage frise déjà 20 %. Il étudie par ailleurs une réforme des retraites. Le Premier ministre s'est récemment dit prêt à prendre de nouvelles mesures « impopulaires » si nécessaire. « Le déficit du gouvernement central ne s'est pas beaucoup amélioré en mai par rapport au même mois de l'an dernier, et il est difficile de penser qu'il remplira ses objectifs de réduction des déficits cette année », a averti Stefano Di Domizio, stratège chez Lombard Street.Gaëlle Lucas, à Madrid

latribune.fr

28 Juill 2010, 21:23

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