Les indicateurs avancés décrivent un avenir incertain sur les marchés actions

La communauté financière utilise depuis longtemps des indicateurs conjoncturels avancés pour tenter d'aiguiller ses choix d'investissements : niveau de confiance des ménages américains, évolution des importations de matières premières en Chine, indice ISM... Certains nouveaux indicateurs ont émergé avec la tempête économico-financière ayant suivi la chute de Lehman Brothers. « Avant, les indicateurs immobiliers n'intéressaient presque personne. Depuis la crise dite des subprimes, ils font l'objet de toutes les attentions », note Philippe-Henri Burlisson, directeur des gestions fondamentales chez Groupama AM. À cela viennent se greffer d'autres baromètres plus boursiers. Pour Benoît Peloille, stratégiste chez Natixis Securities, l'indice établi par l'ECRI (Economic Cycle Research Institute) constitue « un indicateur avancé intéressant qui combine des données macroéconomiques avec des éléments de march頻. Selon l'expert, ce type de statistiques montre un « ralentissement du rythme de la reprise » déjà bien intégré par le marché. « Pendant longtemps, le modèle dit DDM (Dividend Discount Model) qui repose sur un calcul d'actualisation des dividendes futurs, constituait un indicateur avancé intéressant. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », glisse Philippe-Henri Burlisson. Ce dernier porte aujourd'hui plus d'intérêt au monde économique réel et moins à celui régi par des cycles monétaires. Et d'ajouter : « Pour cela, nous suivons de près l'évolution du consensus sur les perspectives de croissance des bénéfices par action. » Le spécialiste juge d'ailleurs les 22 % de croissance des bénéfices attendus en 2011 en zone euro trop optimistes. Frédéric Buzaré, responsable de la gestion actions chez Dexia AM partage également cet avis. Il observe, par ailleurs, qu'à court terme il n'y a pas forcément de corrélation entre les indicateurs macroéconomiques et les marchés. Tendance plutôt positiveD'après lui, la Bourse est aujourd'hui « davantage guidée par des opérations de trading pour lesquelles les indicateurs de sentiment des investisseurs constituent un bon baromètre ». Comme par exemple « les indicateurs d'aversion au risque qui intègrent des ratio put/call (décrivant les flux entrants et sortants sur les actions), la volatilité et des sondages effectués auprès de gérants ». Au vu de ces indicateurs, Frédéric Buzaré estime que la tendance sur le compartiment des actions est plutôt positive. Le rebond de l'indice bull/bear (traduisant le rapport entre les positions acheteuses et vendeuses) sur le Standard and Poor's 500 depuis le début du mois abonde en tout cas dans ce sens.
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