Chi-X Global se lance aujourd'hui

Voilà au moins deux ans que l'équipe de Chi-X Global, opérateur de plates-formes alternatives de négociation et filiale à 100 % de Nomura, rêvait de partir à l'assaut des marchés boursiers asiatiques. C'est désormais chose faite : elle a donné ce jour le coup d'envoi à Chi-X Japan et complète ainsi une présence pour l'heure limitée au Canada. En effet, Chi-X Europe est une société indépendante, détenue par 15 actionnaires dont Instinet (filiale de Nomura). La plate-forme japonaise démarre avec une petite dizaine de participants et seulement cinq valeurs acceptées à la négociation : Sumitomo Mitsui Financial Group, Mitsui, Sony, Toyota Motor et Softbank. Mais les 225 valeurs de l'indice Nikkei devraient être disponibles d'ici à deux semaines.Le Tokyo Stock Exchange (TSE) s'est déjà préparé à cette concurrence nouvelle. En janvier dernier, l'opérateur historique a investi dans un nouvel outil de négociation (Arrowhead) plus performant qui l'a remis dans la course à la milliseconde. Lundi, le directeur exécutif de la Bourse de Tokyo, Atsushi Aito, a également indiqué envisager une extension des horaires de cotation (Chi-X Japan sera opérationnel de 8 h à 16 h, heure locale) pour attirer davantage de volumes, notamment du côté des adeptes du trading à haute fréquence. Et sans doute pour rendre la place plus compétitive au sein de la région. Plus de concurrence«Le régulateur japonais comme le Tokyo Stock Exchange se sont montrés ouverts à l'arrivée de Chi-X Global. Le régulateur a réalisé les bénéfices d'une ouverture de l'environnement de compensation », souligne John Lowrey, directeur général de Chi-X Global. Pour la première fois ce mois-ci, les plates-formes alternatives n'ont plus à passer par le TSE pour assurer la compensation des transactions mais par le Japan Securities Clearing Corp. Ce qui devrait permettre d'introduire une plus grande concurrence. « Cela contribuera à rendre la région plus attractive et nous nous attendons à voir les volumes de transactions sur les actions nippones progresser considérablement », poursuit le dirigeant. Chi-X Global ne se contentera pas d'une percée au Japon. Déposé dès 2008, son dossier d'agrément a été accepté en Australie au printemps. Pour démarrer, Chi-X Australia doit encore attendre que la surveillance des marchés, mission jusqu'alors dévolue à l'opérateur historique local (l'Australian Stock Exchange), soit transférée au régulateur. Ce qui devrait être le cas au 1er août. Chi-X Global table sur un lancement début 2011. D'ici là, l'opérateur aura donné le coup d'envoi à Chi-X East, un dark pool (marché qui ne diffuse pas les intérêts à l'achat et à la vente) lancé en collaboration avec la Bourse de Singapour. Christèle Frad
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