Les banques d'affaires signent leur grand retour en France

C'est une véritable renaissance. Après deux années de disette dues à la crise, les banques d'affaires se relancent en multipliant les recrutements en France. Si la crise pousse les banques à se spécialiser, toutes misent sur le conseil en fusions-acquisitions. Mieux, de nouveaux acteurs apparaissent dans ce métier clé pour capter des clients, si précieux en ces temps moroses. Des grandes banques comme Santander ou Barclays Capital créent des équipes de conseil ex nihilo pour profiter des difficultés de grands noms comme UBS ou Bank of America-Merrill Lynch. Des plus petits comme Viel & Cie, ou Oddo l'an passé, se lancent prudemment (voir ci-dessous). Les banques françaises, habituellement en queue de peloton dans ce métier, se renforcent à l'image de BNP Paribas à Londres. Mais c'est surtout la Société Généralecute; Générale qui a déjà recruté plus d'une cinquantaine de banquiers à travers l'Europe. Preuve que la reprise est attendue, mêmes les victimes de la crise se redéploient comme Royal Bank of Scotland à Paris, UBS ou, dans une moindre mesure, Merrill Lynch. Enfin, les boutiques, que d'aucuns croyaient mortes après la crise, sont toujours là. Leonardo et Aforge se relèvent en recrutant quelques banquiers?; d'autres comme Jean-Marie Messier ou Blackstone se développent.Acquisitions en vueLa raison de cet engouement est simple. La banque d'affaires est le meilleur moyen de capter des clients, quels que soient les produits à vendre. Les patrons de Barclays Capital et Santander expliquaient aussi, récemment, que la « croissance externe étaient partie intégrante de la stratégie des entreprises françaises », justifiant ainsi leur choix. Les projets d'acquisitions reprennent même si leurs réalisations prennent du temps. « 2011 sera une bonne année. Le financement réapparaît et relance la dynamique des fonds. Les entreprises disposent de très importants niveaux de cash pour réaliser des acquisitions », explique Erik Maris, le nouvel associé de Jean-Marie Messier. La reprise est indispensable car avec la chute des marges, les banques d'affaires résisteront difficilement à une nouvelle année de vaches maigres.
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