Eurogerm multiplie les filiales

ourgogne/agroalimentaireL' entreprise fête ses 20 ans cette année. Eurogerm, malgré la crise, affiche une santé florissante qu'illustre la création, début 2009, d'une septième filiale, au Brésil. La PME y expédie les concentrés actifs, ingrédients et autres auxiliaires technologiques élaborés pour la filière blé-farine-pain au siège de la société, à Saint-Apollinaire (Côte-d'Or). Ils seront mélangés avec les produits locaux (notamment aux farines et aux céréales). « L'avenir de la France est à l'international », assure Jean-Philippe Girard, le PDG, aujourd'hui présent, via ses autres filiales, en Algérie, au Mexique, au Sénégal, au Maroc, en Russie et dans les pays andins. Eurogerm, qui emploie 130 personnes en France, compte 70 salariés dans le monde. « Le cap à l'international a été pris en 2002, précise Jean-Philippe Girard. L'introduction en Bourse [en avril 2007 sur Alternext, Ndlr] nous a permis d'asseoir cette ambition en levant 17 millions d'euros. » Aujourd'hui, La PME réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires (52 millions d'euros au total) à l'export.un pain pour seniors« L'export, ce n'est pas moi qui le dirige », précise le PDG, un self made man (50 ans cette année), qui, le bac en poche, a su se montrer visionnaire, après une première expérience au sein de l'union régionale des coopératives de Côte-d'Or (aujourd'hui Dijon Céréales). L'une des clefs de son succès réside sans doute dans sa capacité à déléguer. « L'entreprise fonctionne par unités, précise-t-il. Nous en avons seize, qui sont un peu des microentreprises, avec un responsable, qui défend son budget, ses recrutements, ses projets. » Mais sans cloisonnements. « Trois fois par an, je réunis l'ensemble des salariés, pour leur expliquer où va l'entreprise, souligne Jean-Philippe Girard, qui fait ses projections pour Eurogerm jusqu'à 2019. Ce qui, dans le même temps, permet aux collaborateurs de se projeter. Car le capital humain, avec le capital financier et le capital image, c'est fondamental. »Cette réflexion, sur le long terme, a toujours alimenté les développements de la PME. « Au départ, l'entreprise fournissait des produits fonctionnels, explique-t-il. Aujourd'hui, nous travaillons en plus sur des produits nutritionnels. » Exemple : Eurogerm a permis le lancement, voici un an, d'un pain contribuant à limiter l'obésité, Optimatin. Actuellement, grâce à une équipe R&D d'une vingtaine de personnes, elle travaille sur un pain pour les seniors, au stade des études cliniques, qui a déjà nécessité 1 million d'investissement. Au total, l'entreprise a mis au point plus de 2.000 formulations, adaptées aux marchés visés. Et, dans un monde où le pain de vie s'appelle parfois pain de survie, Eurogerm intègre les contraintes liées aux coûts. « Nous avons développé une formulation pour les pâtes, avec du blé tendre, qui coûte deux fois moins cher que le blé dur, dont trois pays sont déjà preneurs », note-t-il. Autre défi : celui du bio, où il reste beaucoup à faire pour améliorer le goût et les textures.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.