Les pays riches prêts à une alternative à l'ONU pour relever le défi climatique

Alors que s'ouvre la conférence sur le climat à Cancun , parmi les pays industrialisés « beaucoup estiment que si ce rendez-vous n'est pas concluant, il faudra trouver un autre forum que l'ONU pour poursuivre les négociations climatiques », confie à la Tribune Laurence Tubiana, directrice de l'Institut de développement durable et des relations internationales. Cancún sera un test décisif pour le processus onusien et ses 192 délégations autour de la table, qui s'est attiré les foudres des politiques après Copenhague, en 2009. Parmi les critiques, on reproche au processus onusien (un pays une voix) de permettre à un petit groupe de pays de bloquer toute la négociation. « C'est notamment la position des États-Unis », dit-elle. en 2010 la Maison-Blanche a organisé plusieurs rencontres des économies majeures, un club créé par l'ex-président George W Bush. Pour nombre de politiques, particulièrement américains, « une autre voie consisterait à orienter les négociations sur la question énergétique, les transferts de technologie ». Même en Europe s'expriment des doutes sur la voie onusienne au moment où le G20 s'impose comme l'enceinte pertinente pour piloter l'économie. « La question du climat pourrait-elle être confiée au G20 ? » qui ne réunit que les grands pays industrialisés et émergents, s'interroge Laurence Tubiana. L. C.
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