Les banques françaises ont perdu du terrain en Bourse cette année

Retour à la réalité pour les banques françaises. L'an passé, en 2009, l'euphorie des marchés avait laissé croire que la crise n'était qu'un souvenir. Mais le lent redémarrage de l'économie des pays occidentaux et les impacts des nouvelles réglementations ont eu raison des investisseurs qui ont délaissé les valeurs bancaires cette année. Depuis le début de l'année 2010, les quatre banques françaises cotées en Bourse ont toutes perdu du terrain. Leur hiérarchie relative a toutefois été respectée. BNP Paribas, leader incontesté de la zone euro qui a traversé la crise sans lourdes pertes, a vu son cours reculer de « seulement » 12,2 % pour atteindre 48,8 euros mardi 28 décembre. En revanche, ses concurrentes ont davantage souffert. Le cours de la Société Généralecute; Générale a perdu 15 %, celui de Crédit Agricolegricole a chuté de 21,7 % et Natixis de 20 %. Dexia, a enregistré pour sa part la plus forte chute en 2010 avec - 38,4 %, atteignant son plus bas de l'année mardi à 2,61 euros. Or, les États français et belge avaient sauvé la banque à l'automne 2008 en la valorisant à 9,9 euros.Preuve que l'année a été instable, les cours ont été très volatils, oscillant dans des fourchettes de 20 % à 30 %. Les banques françaises ont notamment été pénalisées par les craintes des investisseurs liées aux dettes des États grecs, irlandais, portugais et espagnol. Même si leurs expositions à ces dettes souveraines restent limitées par rapport à la taille de leur bilan, leurs cours de Bourse ont plongé à l'approche de l'été, atteignant leur plus-bas de l'année au mois de juin. La remontée des cours depuis lors n'a pas suffi à effacer la chute du premier semestre. La publication des principales modalités des nouvelles normes prudentielles dites de Bâle III ont continué à affecter la perception des investisseurs. Les régulateurs leur ont en effet imposé des exigences de fonds propres accrues, notamment dans les activités de marché. Les banques ont assuré qu'elles mettraient en réserve une part majeure de leurs bénéfices pour se conformer à ces règles pour 2013.Au bout du compte, la hiérarchie des banques françaises, classées selon leurs capitalisations boursières, reste inchangée. BNP Paribas pèse à ce jour près de 59 milliards d'euros en Bourse contre 31 milliards pour la Société Généralecute; Générale et 23,2 milliards pour le Crédit Agricolegricole. Loin derrière se tiennent Natixis (10 milliards) et Dexia (4,8 milliards). Mais elles ont toutes en commun de valoir moins que leurs fonds propres, notamment le Crédit Agricolegricole et Natixis. Leurs cours pâtissent encore de leur structure mutualiste. Dexia reste bon dernier avec une valorisation deux fois inférieure à ses fonds propres. En Europe, les banques françaises ne sont plus en tête des classements par rapport à leurs homologues européennes. BNP Paribas est troisième derrière HSBC et Santander. La seconde, la Société Généralecute; Générale n'est que quatorzième et le Crédit Agricolegricole seizième. Natixis n'apparaît qu'à la vingt-deuxième position et Dexia à la trente-deuxième.
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